L’UE met en garde contre l’aggravation de la crise en Libye

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a appelé lundi à une solution politique à la crise en Libye, où Ankara a annoncé le déploiement de troupes au sol, avertissant d’une “escalade imminente de la violence” autour de Tripoli.

“Les derniers événements en Libye indiquent qu’une escalade de la violence autour de Tripoli pourrait être imminente”, a déclaré le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères, dans un communiqué.

“Aujourd’hui il est plus urgent que jamais de travailler véritablement à une solution politique à la crise en Libye. L’Union européenne appelle toutes les parties à s’engager dans un processus politique sous l’égide des Nations unies”, a ajouté M. Borrell, alors qu’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU doit se tenir sur la crise en Libye à la demande de la Russie.

L’intensification du conflit entre le gouvernement libyen d’union nationale (GNA) à Tripoli, reconnu par l’ONU, et l’homme fort de l’est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, qui cherche à conquérir la capitale libyenne depuis avril, devrait y être évoquée. Trente personnes ont été tuées et 33 blessées samedi dans un raid aérien contre une école militaire dans la capitale libyenne, selon le GNA.

“Nous condamnons les attaques comme la frappe de samedi contre une école militaire, qui ne peut qu’apporter plus de violence et de souffrance”, a poursuivi le chef de la diplomatie européenne, assurant que l’UE “continuera à déployer tous les efforts pour trouver une solution pacifique et politique” en Libye, plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.

A la suite de l’accord militaire conclu entre Ankara et Tripoli, le Parlement turc a approuvé la semaine dernière en urgence une motion permettant au président turc Recep Tayyip Erdogan d’envoyer des militaires en Libye.

Dimanche, ce dernier a annoncé que des soldats turcs avaient commencé à être envoyés “progressivement” en Libye.

M. Haftar a lancé début avril une offensive pour conquérir la capitale et annoncé le 12 décembre le début d’une nouvelle “bataille décisive” pour s’emparer de Tripoli. Il est soutenu par l’Egypte, les Emirats arabes unis et la Russie.

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