L’université américaine Columbia sanctionne près de 80 étudiants

L’université américaine Columbia a dit, mardi, avoir imposé des sanctions individuelles à environ 80 étudiants qui avaient occupé, en mai, une bibliothèque du campus pour dénoncer les frappes israéliennes à Gaza.

Refusant de s’opposer au gouvernement Trump, à l’instar de Harvard, l’université américaine Columbia sévit contre les manifestants pro-palestiniens. Elle a dit mardi avoir imposé des sanctions individuelles à environ 80 étudiants qui avaient occupé en mai une bibliothèque du campus pour dénoncer les frappes israéliennes à Gaza.

Au cours des derniers mois, des universités américaines ont connu d’importants mouvements de contestation des bombardements israéliens à Gaza, et se sont fait accuser par l’administration Trump d’antisémitisme.

Début mai, environ 80 personnes avaient occupé la bibliothèque Butler de Columbia, à New York, une action condamnée par la présidence de l’université qui a immédiatement fait appel aux forces de l’ordre. Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio avait qualifié ces manifestants de voyous pro-Hamas.

Le Comité des affaires judiciaires de Columbia a imposé lundi des sanctions à certains de ces étudiants, en considérant leur degré d’implication et le fait d’avoir déjà ou non été sanctionnés, a déclaré mardi l’université dans un communiqué.

Toute perturbation des activités universitaires constitue une violation des politiques et du règlement de l’université qui entraîneront nécessairement des conséquences, a fait valoir Columbia. L’université n’a pas détaillé les mesures individuelles, mais souligné qu’elles allaient de périodes de probation, à des suspensions allant d’un an à trois ans, voire à des expulsions.

Ces mesures disciplinaires surviennent alors que le gouvernement de Donald Trump accentue ses pressions contre les universités, en gelant, dans le cas de Columbia, des centaines de millions de dollars en subventions de recherche fédérales.

Fin mai, la présidente de Columbia avait été huée lors d’une cérémonie de remise de diplômes par des étudiants qui lui reprochent d’avoir cédé aux pressions du gouvernement et de pas avoir empêché l’arrestation de Mahmoud Khalil. Cette figure du mouvement pro-palestinien avait été arrêté en mars dans une résidence de l’université et placé dans un centre de détention fédéral en Louisiane. Mahmoud Khalil a depuis été libéré, mais risque toujours l’expulsion.

Le Comité de Columbia de soutien à la campagne de boycott d’Israël, un regroupement pro-palestinien, a dénoncé des sanctions historiques et accusé la présidente de l’université de collaboration avec l’administration Trump. Selon ce groupement, les étudiants suspendus doivent présenter des excuses pour pouvoir réintégrer l’université à défaut de quoi ils seront de facto expulsés.



Articles similaires

Bouton retour en haut de la page