Manifestations en soutien à Dbeibah à Tripoli, et la Fraternité saisit les opportunités

Au milieu des accusations de tentatives de la Fraternité,de déclencher un nouveau conflit en Libye pour perturber les élections libyennes, des manifestations ont eu lieu vendredi en soutien au gouvernement intérimaire de Dbeibah, après que la Chambre des représentants libyenne a voté le retrait de la confiance.

Des milliers de personnes ont manifesté vendredi 24 septembre à Tripoli pour dénoncer une motion de censure votée par le parlement libyen contre le gouvernement de transition, à trois mois d’élections cruciales pour l’avenir du pays.

Arborant pour certains le drapeau national rouge, vert et noir, ces manifestants ont répondu à l’appel, mardi, du chef du gouvernement de transition basé à Tripoli, Abdelhamid Dbeibah, à une «grande manifestation» ce vendredi. L’objectif était de protester contre la motion de censure votée mardi par le Parlement siégeant à Tobrouk.

Le parlement ne me représente pas, le peuple veut la chute du parlement ou non aux divisions, pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les manifestants rassemblés place des Martyrs, vaste esplanade bordée de palmiers et de bâtiments à l’architecture italienne, au cœur de la capitale.

À son tour, un membre de la Chambre des représentants de la ville libyenne d’Al-Zawiya, Ali Abu Zurbeya, a accusé l’organisation de la Fraternité, en Libye de saisir les opportunités et de sauter sur les demandes du peuple pour atteindre leurs objectifs.

Il est intervenu moins de deux semaines après la ratification par le président du Parlement Aguila Saleh d’une loi électorale controversée favorisant l’homme fort de l’Est, Khalifa Haftar, au grand dam des autorités de Tripoli.

Certains slogans lancés pendant le rassemblement étaient cependant clairement hostiles au scrutin : « pas d’élection avant une Constitution » disait notamment l’un d’entre eux. D’autres appelaient à « chasser la mission de l’ONU » ou refusaient une candidature possible du maréchal Haftar. Le tout sous les yeux du chef de gouvernement Abdel Hamid Dbeibah qui affirme pourtant qu’il n’y a pas de retour en arrière possible.

Les divisions qui semblaient s’être estompées un moment suite au processus de Berlin refont surface et menacent même de torpiller le processus politique en cours, ramenant le pays à la case départ.

Mardi dernier, le parlement libyen a voté contre la confiance dans le gouvernement de transition dirigé par Dabaiba, les élections prévues approchant moins de 100 jours plus tard, ce qui représente un nouveau coup porté aux efforts de paix de l’ONU, dans un pays ravagé par le chaos depuis une décennie.

Le chef du Haut Conseil d’Etat, qui est contrôlé par les Frères musulmans, Khaled Al Mechri, a déclaré lors d’une conférence de presse, lundi dernier, que “l’élection du président pendant cette période ne générera pas de stabilité”, et il a suggéré de ne tenir des élections législatives que le 24 décembre pour élire l’Assemblée nationale et pour reporter les élections présidentielles une autre année jusqu’à ce que la constitution ait été soumise à un référendum.

par: Arab Observer

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