Marco Rubio: La Syrie pourrait être à quelques semaines d’une guerre civile

Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a déclaré que les autorités de transition en Syrie pourraient s’effondrer d’ici quelques semaines, ce qui risquerait de plonger le pays dans une guerre civile à grande échelle.
Lors d’une audition devant le Sénat américain, Rubio a affirmé : Il ne s’agit pas des autorités de transition en elles-mêmes, nous ne pensons pas qu’elles soient nuisibles. Le problème vient d’autres acteurs sur le terrain qui représentent une menace. Nous devons protéger non seulement ceux qui entrent dans le pays, mais aussi ceux qui pourraient être forcés d’en partir. Nous devons être prêts à évacuer et à mettre en place des plans de protection contre les attaques.
Il a souligné que la situation en Syrie reste instable, et que les États-Unis n’excluent pas la chute du gouvernement provisoire syrien dans les semaines à venir, avec un risque réel d’escalade vers une guerre civile généralisée.
Donald Trump avait créé la surprise la semaine dernière en annonçant depuis Ryad qu’il levait les sanctions américaines contre la Syrie, et il a rencontré le président syrien par intérim Ahmad al-Charaa, qui a renversé Assad en décembre.
Si nous les engageons le dialogue avec eux, cela peut fonctionner, cela peut ne pas fonctionner. Si nous ne les impliquons pas, l’échec est garanti, a déclaré le chef de la diplomatie américaine, en soulignant que les autorités de transition étaient confrontées à une profonde méfiance interne dans ce pays, parce qu’Assad a délibérément monté ces groupes les uns contre les autres.
Marco Rubio a souligné que la principale raison de lever les sanctions américaines était de permettre à d’autres pays d’apporter leur aide. Les pays de la région veulent apporter leur aide, ils veulent commencer à les aider, mais ils ne peuvent pas le faire parce qu’ils ont peur de nos sanctions, a-t-il affirmé.
À noter que le président américain Donald Trump avait rencontré le président syrien al-Ahmad Charaa à Riyad, le 14 mai dernier, marquant ainsi la première rencontre entre des dirigeants des États-Unis et de la Syrie depuis 25 ans.