Mélanie Joly: Le Canada n’hésitera pas à confronter la Chine lorsqu’il le faudra

« Le Canada n’hésitera pas à confronter la Chine lorsqu’il le faudra », a prévenu, mercredi, à Toronto, Mélanie Joly, la ministre canadienne des Affaires étrangères.

Mélanie Joly a souligné que la Chine est une puissance mondiale qui bouleverse de plus en plus l’ordre mondial.

La ministre faisait cette déclaration, devant les médias, à l’approche d’un déplacement en région Indo-pacifique où elle prendra part à deux évènements, le Sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) à Phnom Penh, au Cambodge, et le Sommet du G20 à Bali, en Indonésie.

Joly a souligné que la Chine est « une puissance mondiale qui bouleverse de plus en plus l’ordre mondial et qui cherche à façonner l’environnement mondial de manière à ce qu’il soit plus permissif pour des intérêts et des valeurs qui s’éloignent de plus en plus des nôtres ».

Tout en admettant que « la Chine est une puissance qu’on ne peut ignorer sur le plan économique », la ministre canadienne a relevé qu’il « faut aussi s’en méfier ».

Elle a estimé que le « poids démographique de ce pays et son influence rendent la coopération avec lui nécessaire pour faire face aux défis mondiaux comme les changements climatiques ».

Malgré cette importance et influence, Mélanie Joly a « promis » de continuer à « défendre les droits de la personne en Chine, où des allégations crédibles d’abus et de crimes contre l’humanité sont bien documentées, à s’opposer aux actions unilatérales mettant en danger le statu quo de Taïwan et à défendre la liberté d’expression à Hong Kong ».

Les relations entre Ottawa et Pékin sont tendues depuis plusieurs années. Outre son alignement sur les positions du voisin du sud et proche allié, en l’occurrence les Etats-Unis, le Canada enregistre une série de divergences avec la Chine et dénonce plusieurs attitudes du géant asiatique.

Il s’agit, entre autres, de l’interférence de la Chine pour influer des élections au Canada, information dévoilée par le média « The Global Mail », et de postes de « police illégaux chinois » établis dans l’Ontario.

Sur un autre plan, et en s’adressant aux Canadiens établis en Chine ou qui disposent d’intérêts économiques dans ce pays, Mélanie Joly a lancé : « Il faut voir clair. Mon travail consiste à vous dire qu’il y a des risques géopolitiques liés à faire des affaires avec le pays ».

par: Arab Observer

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