Crise et désaccords vifs au sein du mouvement de la Fraternité Ennahdha

Le front d’opposition s’est élargi au sein du mouvement de la Fraternité, Ennahdha en Tunisie, pour maintenir Rached Ghannouchi à sa tête, et des voix appelaient à son exclusion de ce poste et à ne pas prolonger son mandat pour une troisième période, dans une étape indiquant l’escalade du rejet et de l’étouffement résultant des ambitions de Ghannouchi, qui a resté longtemps à sa direction.

Ennahdha n’a jamais connu pareille situation et autant de problèmes, le parti n’est plus à l’abri de grandes fissures. Le maintien, ou pas, de Rached Ghannouchi à la tête d’Ennahdha est de nouveau placé sous les projecteurs. Les événements qui s’enchaînent à un rythme effréné du côté de Montplaisir font en tout cas craindre aux sympathisants du parti de le voir au bord de l’implosion.

La question de la présidence du mouvement de la Fraternité Ennahdha et la situation de Rached Ghannouchi au sein de son propre mouvement refont surface. Eclipsé pendant plusieurs semaines par l’actualité politique et parlementaire, le maintien, ou pas, de Rached Ghannouchi à la tête d’Ennahdha est de nouveau placé sous les projecteurs.

Un centaine de dirigeants au sein d’Ennahdha, appelé ouvertement le «Cheikh» à renoncer à toute intention de se présenter à un nouveau mandat à la tête du parti. Rappelant leur leader à l’ordre, ils ont réfuté toute modification du règlement intérieur du parti, car pour eux, c’est une ligne rouge.

Ces dirigeants de premier rang comme Abdelatif Mekki, Samir Dilou ou encore Mohamed Ben Salem, des membres du bureau exécutif, du Conseil de la choura et du bloc parlementaire, ainsi que certains dirigeants régionaux, ont signé une pétition adressée au chef du parti, Rached Ghannouchi, lui demandant d’annoncer clairement qu’il ne se présentera pas à un nouveau mandat. Pour eux, il n’est pas question de modifier le règlement intérieur du parti en vue d’ouvrir la voie à un troisième mandat consécutif pour Rached Ghannouchi, d’autant plus que le parti doit garantir le principe de succession au pouvoir.

Le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a refusé la lettre signée par une centaine de dirigeants nahdhaouis dans laquelle ils l’ont appelé à démissionner de la présidence du parti .
Dans ce contexte, Ghannouchi a adressé une lettre aux dirigeants de son parti affirmant que les leaders se font remplacer à travers des élections et en fonction d’une évaluation objective de leur rendement.

Il a dénoncé la démarche adoptée par ces dirigeants du parti qui lui ont adressé ladite lettre considérant que la visite subite pendant la nuit pour l’appeler à démissionner ressemble aux pratiques des généraux militaires qui viennent à l’aube demander aux présidents de leurs pays de quitter le pouvoir.

La situation pour Rached Ghannouchi, est loin d’être confortable. Pire encore, il est au centre de toutes les tensions. A l’intérieur de son parti, la pression ne cesse de monter pour l’éjecter de son siège, même image au sein de l’Assemblée des représentants du peuple où sa situation ne cesse de se fragiliser, comme le soulignent de nombreux blocs parlementaires qui comptent présenter une nouvelle motion de censure à son encontre. En effet, les paris sont lancés, après qu’il l’a échappé belle et failli être destitué du perchoir il y a quelques semaines, Rached Ghannouchi doit maintenant affronter ce que certains observateurs appellent une rébellion au sein de son parti.

par: Arab Observer

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