Nasrallah: Lorsque l’agression à Gaza s’arrêtera les tirs s’arrêteront dans le sud du Liban

Le Hezbollah libanais n’arrêtera ses attaques contre Israël qu’avec un cessez-le-feu à Gaza, a affirmé mardi son chef Hassan Nasrallah, accusant les médiateurs étrangers cherchant à apaiser les tensions dans le sud du Liban de servir les intérêts d’Israël.

“S’ils élargissent la confrontation, nous le ferons aussi”, a affirmé le chef du Hezbollah, en réponse aux menaces répétées des responsables israéliens de déclencher une guerre contre le Liban.

“Lorsque l’agression à Gaza s’arrêtera et qu’il y aura un cessez-le-feu, les tirs s’arrêteront également dans le sud” du Liban, a déclaré Hassan Nasrallah dans un discours télévisé.

Hassan Nasrallah a averti que si Israël provoquait une guerre contre le Liban, les déplacés du nord du territoire israélien “ne reviendraient pas” et que les responsables devraient dans ce cas s’affairer à “préparer les abris, les hôtels, les écoles et les tentes pour deux millions de déplacés du nord” d’Israël.

Le chef du Hezbollah a par ailleurs critiqué les émissaires étrangers qui se succèdent à Beyrouth pour tenter une désescalade des tensions.

“Toutes les délégations qui sont venues au Liban au cours des quatre derniers mois (…) ont un seul objectif: protéger Israël”, a affirmé le chef du Hezbollah.

Le plan français prévoit, selon des sources diplomatiques, l’arrêt des violences de part et d’autre de la frontière commune et un retrait des combattants du Hezbollah de dix à douze kilomètres au nord de la frontière.

“Que personne ne pense que le Liban est faible, qu’il a peur, et qu’il peut nous imposer des conditions, sept ou dix kilomètres”, a encore dit le chef du Hezbollah.

Le Hezbollah vise des positions militaires israéliennes à la frontière en soutien au Hamas, son allié.

Israël, de son côté, bombarde régulièrement le sud du Liban et mène des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

Les violences ont provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes de part et d’autre de la frontière.

En plus de quatre mois, au moins 243 personnes, dont 175 combattants du Hezbollah et 30 civils, ont été tuées dans le sud du Liban, selon un décompte de l’AFP. Côté israélien, 15 personnes ont été tuées, selon l’armée.

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