Netanyahu menace le Liban si le Hezbollah déclenche une guerre totale

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a menacé ce jeudi d’infliger au sud du Liban et à la capitale Beyrouth un sort similaire à celui de la Bande de Gaza, si le Hezbollah décidait de déclencher une guerre totale.

Netanyahu a déclaré, selon un communiqué rendu public par son bureau, que “si le Hezbollah décide de déclencher une guerre totale, il transformera Beyrouth et le Sud Liban, non loin d’ici, en Gaza et Khan Younès“.

Les menaces de Netanyahu ont été proférées suite à une évaluation de la situation effectuée par le commandement nord de l’armée israélienne (à la frontière avec le Liban), avec la participation du ministre de la Défense, Yoav Gallant, et du chef d’état-major de l’armée, Herzi Halevi.

S’adressant aux soldats israéliens, le PM israélien a ajouté : “Nous sommes déterminés à remporter la victoire, et nous le ferons avec votre aide”.

Depuis le 8 octobre dernier, la frontière entre Israël et le Liban a été le théâtre d’échanges de tirs entre le Hezbollah et les factions palestiniennes d’une part, et l’armée israélienne de l’autre, faisant plusieurs morts des deux côtés, ces escarmouches ne peuvent cependant pas être qualifiées de guerre totale.

Plus tôt dans la journée du jeudi, la chaîne 12 israélienne a rapporté qu’un israélien avait été tué à la frontière libanaise, après avoir été touché par un missile antichar, tiré depuis le Liban.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, s’est engagé dans la journée du mercredi à repousser le Hezbollah au-delà du fleuve Litani, dans le sud du Liban et ce, soit par le biais d’un arrangement politique international, soit par une action militaire, se basant sur la résolution 1701 de l’ONU.

Le 11 août 2006, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité la résolution 1701, qui appelait à la cessation complète des hostilités au Liban et à la création d’une zone entre la Ligne bleue (séparant le Liban et Israël) et le fleuve Litani, qui serait exempte de la présence de combattants, d’équipements militaires et d’armes, à l’exception de ceux des Forces armées libanaises et des forces de la FINUL.

Gallant a également menacé les habitants de Beyrouth le 11 novembre dernier, de “connaître le sort de la population de la Bande de Gaza“ si une guerre éclatait entre Israël et le Hezbollah.

L’opération militaire israélienne contre la Bande de Gaza, débutée depuis le 7 octobre, a fait, jusqu’à ce jeudi, 17 177 tués et 46 000 blessés, pour la plupart des femmes et des enfants, en plus des destructions massives infligées aux infrastructures et d’une catastrophe humanitaire sans précédent, selon des sources officielles palestiniennes et onusiennes.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page