Philadelphie: manifestations après la mort d’un homme noir par la police

La ville américaine de Philadelphie a vécu une nouvelle soirée de manifestations tendues, au lendemain de la mort d’un homme noir abattu par des policiers. La nuit de mardi à mercredi a été marquée par des pillages de magasins et par plusieurs interpellations.

Les manifestations ont, elles, eu lieu dans un autre quartier, à West Philadelphia, où vivait Walter Wallace Junior, cet homme noir de 27 ans abattu en pleine rue par deux policiers, lundi après-midi.

Des images tournées depuis un hélicoptère montraient des pillards en train de dévaliser plusieurs magasins. D’autres vidéos tournées par des médias locaux ont filmé le pillage d’un hypermarché dans le nord de la ville.

En plusieurs endroits, la police est intervenue sans sommation pour disperser ces manifestations, parfois à coups de matraques, et a procédé à plusieurs interpellations.

La veille, plus de trente policiers avaient été blessés, dont une policière renversée “délibérément” par une camionnette, selon la responsable de la police de la ville, Danielle Outlaw. Elle était encore hospitalisée mardi.

Le maire démocrate, Jim Kenney, s’est montré inquiet d’une brutale montée de tension, dans une ville où les manifestations pour “Black Lives Matter” après la mort de George Floyd fin mai avaient été accompagnées de pillages et violences, et d’une hausse de la criminalité.

Il a cependant fait la distinction entre les “manifestants pacifiques, qui étaient là hier soir et seront peut-être là pendant une semaine ou deux”, et “vandalisme et pillage, qui ne sont pas des formes acceptables de la liberté d’expression”.

Donald Trump et les républicains ont fait de la montée de la criminalité dans les grandes métropoles – souvent gérées par des démocrates – un argument contre Joe Biden.

Le président américain cite souvent la Pennsylvanie, Philadelphie en particulier, comme un endroit où le risque de fraude électorale est le plus élevé, même si aucun incident n’est venu étayer cette thèse.

“Nous surveillons la situation de près. Nous nous tenons prêts à déployer des ressources fédérales, si besoin”, indiquait mardi matin Alyssa Farah, directrice de la communication de la Maison Blanche.

Joe Biden a lui aussi vite réagi : tout en déplorant une nouvelle “injustice” contre la communauté noire, au cœur de son électorat, il a mis en garde contre tout pillage et attaque contre des policiers.

“Piller n’est pas manifester, c’est un délit”, a-t-il souligné. Donald Trump est “incapable” de “rassembler les gens, mais nous y arriverons”, a-t-il assuré.

par: Arab Observer

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