Présidentielles: Erdogan admet la difficulté d’attirer les jeunes

En Turquie, à la veille des élections présidentielles, Erdogan est plus menacé que jamais. À l’ouverture des bureaux de vote dimanche, ce scrutin risque bien de se transformer en référendum pour ou contre le président sortant. Erdogan et son régime autoritaire affronte une opposition unie menée par Kemal Kiliçdaroglu.

Le chef du régime turc, Recep Tayyip Erdogan, a reconnu la difficulté de rallier la base électorale des jeunes Turcs, avertissant ses partisans de payer un lourd tribut au cas où son rival, Kemal Kılıçdaroğlu, arriverait au pouvoir lors des élections prévu fin de semaine.

Les élections présidentielles commencent demain en Turquie et pour la première fois, le sortant Recep Tayyip Erdogan, indéboulonnable depuis 2003, est clairement menacé d’être battu par le candidat qui a fédéré l’opposition, le social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu.

À la veille d’un scrutin décisif pour la Turquie et son avenir, le président sortant Recep Tayyip Erdogan, menacé comme jamais, mobilise samedi ses partisans toute la journée à travers Istanbul, avec un final en prière à Sainte Sophie, la basilique qu’il a transformée en mosquée.

Erdogan tente de rallier ses partisans avant les élections de dimanche qui mettent en jeu son règne de deux décennies. Mais il a reconnu avoir du mal à séduire les jeunes dont plus de 5,2 millions voteront pour la première fois.

Les sondages d’opinion montrent que son rival laïc, Kemal Kılıçdaroğlu, a une légère avance sur lui et est proche de franchir le seuil de 50% nécessaire pour éviter un second tour le 28 mai.

La dérive autoritaire de la dernière décennie et plus encore depuis le coup d’État avorté de 2016, une économie en berne avec une dévaluation de la livre turque de moitié en deux ans et une inflation autour de 40 % sur un an, selon les chiffres officiels contestés, ont entamé le crédit et la popularité du chef de l’État qui fait valoir les grandes réalisations et le développement, réel, de son pays depuis 2003.

Autre inconnue, l’impact du puissant séisme qui a ravagé un quart sud du pays, faisant au moins 50 000 morts et 3 millions de disparus. Dans l’ancienne Antioche dévastée, les « revenants » ont parfois parcouru le pays en bus pendant des heures pour venir voter, dans des écoles en ruines ou des conteneurs.

par: Arab Observer

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