Demande la libération des avocats en grève de la faim des prisons turques

Les organisations de défense des droits de l’homme et les barreaux ont appelé à la libération de deux avocats turcs, en grève de la faim dans les prisons turques, depuis février, affirmant qu’ils se trouvaient désormais dans une situation critique.

L’état de santé de deux avocats inquiète leurs confrères et les défenseurs des droits de l’homme. Incarcérés depuis presque trois ans, Ebru Timtik et Aytaç Ünsal ont entamé une grève de la faim il y a plusieurs mois. Leurs proches et leurs confrères les disent à bout de forces et réclament leur libération.

Özkan Yücel, président du barreau d’Izmir, s’alarme de leur état de santé : « Ils sont hospitalisés contre leur gré dans des conditions encore plus strictes que celles de la prison, dans une pièce sans aération appelée “cellule des condamnés”. Ebru et Aytaç sont en train de mourir, si rien n’est fait maintenant, les séquelles seront irréversibles, leur vie est en jeu. »

A la première audience, en septembre 2018, la cour avait prononcé leur remise en liberté, avant de revenir sur sa décision, quelques heures plus tard, sur appel du parquet.

Mehmet Durakoglu, président du barreau d’Istanbul, ce procès est emblématique : « Tout, dans l’attitude du tribunal, pointe vers une justice sous pression politique. Ce procès s’impose déjà comme un tournant dans l’histoire des avocats et de la justice en Turquie, quand nous regarderons en arrière, nous y verrons un procès historique. »

Ebru Timtik et Aytaç Ünsal Condamnés respectivement à treize ans et demi, et dix ans et demi de prison pour « appartenance à une organisation terroriste » en mars 2019, ces deux avocats turcs dénoncent un procès à charge.
Alors qu’un rapport d’experts a jugé leur état trop faible pour les maintenir en détention, la justice a ordonné, fin juillet, leur hospitalisation.

Dans l’attente d’un verdict de la cour de cassation, leur dernier recours juridique, les deux avocats se sont tournés en début de semaine vers le conseil constitutionnel pour demander leur libération immédiate.

En juillet, Human Rights Watch a averti qu’un amendement législatif controversé visant à limiter le pouvoir des barreaux qui critiquent le gouvernement turc porterait atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire.

par: Arab Observer

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