Rached Ghannouchi a été convoqué par la Brigade antiterroriste d’l’Aouina

Le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a été convoqué, encore une fois, par la Brigade antiterroriste d’l’Aouina, dans le cadre d’une nouvelle affaire « montée de toutes pièces », a souligné Imed Khemiri, porte-parole du mouvement.

S’exprimant lors d’une conférence de presse tenue lundi, au siège du parti à Tunis, Khemiri a souligné que l’objectif de convoquer Ghannouchi à comparaître devant la justice, dans le cadre d’une campagne sécuritaire menée contre des politiques, des journalistes et des hommes d’affaires, est d’exercer une certaine pression sur Ennahdha, a-t-il ajouté.

Il a, dans ce sens, fait observer que les chefs d’accusation qui pèsent sur les personnes arrêtées n’ont à rien à voir avec le complot contre la sûreté de l’Etat ou la flambée des prix.

« Il s’agit d’une campagne d’arrestation menée contre des dirigeants politiques qui s’opposent au « coup d’Etat » du 25 juillet », a-t-il lancé.

Pour sa part, la présidente du bureau juridique du mouvement Ennahdha, Zeineb Brahmi, a assuré que le dossier relatif à la convocation de Ghannouchi par le juge d’instruction est « dépourvu de preuves et d’accusation ».

Brahmi a précisé que Rached Ghannouchi sera auditionné demain mardi, par la Brigade d’Aouina, dans le cadre d’une nouvelle affaire portée à son encontre, sans donner de détails sur cette affaire.

La Tunisie est plongée dans une crise politique, doublée d’une crise économique, depuis que le président Kais Saied a suspendu unilatéralement le Parlement et dissous le gouvernement en 2021, dans ce que beaucoup ont qualifié de « coup d’État constitutionnel ».

Rached Ghannouchi, critique féroce de la prise de pouvoir de Saied, a depuis été impliqué dans des enquêtes sur des affaires de blanchiment d’argent et d’incitation à la violence qui, selon les critiques, sont politiquement motivées.

L’an dernier, une interdiction de voyager a été prononcée à son encontre, et ses comptes bancaires tunisiens ainsi que ceux de plusieurs proches et membres de son parti ont été gelés.

Il a comparu devant le tribunal pour interrogatoire en juillet et en novembre, et des membres d’Ennahdha ont été arrêtés dans le cadre des enquêtes en cours.

Ghannouchi avait précédemment qualifié les procès de « problème inventé » par les autorités « visant à détourner l’attention du peuple tunisien des vrais problèmes auxquels nous sommes confrontés ».

La semaine dernière, les autorités ont arrêté les hauts dirigeants d’Ennahdha Noureddine Bhiri et Faouzi Kamoun parmi d’autres opposants à Kais Saied.

par: Arab Observer

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