Rached Ghannouchi menace le chaos et enflamme la rue tunisienne

Le chef du Mouvement de la Fraternité Ennahdha Rached Ghannouchi, a déclaré dans un communiqués de presse qu’il avait appelé les partisans de son parti à manifester le 19 juillet, le jour où il comparaîtra en justice. Le 23 juillet, deux jours avant le référendum sur la nouvelle constitution, Ghannouchi n’excluait pas un scénario de chaos et de manifestations, a-t-il déclaré à l’agence.

Dans le même contexte, Ennahdha a déclaré que les accusations portées contre ses membres dans diverses affaires impliquant la gestion d’associations impliquées dans le terrorisme, le blanchiment d’argent et la formation d’un appareil secret impliqué dans des assassinats sont politiquement motivées.

Rached Ghannouchi, a qualifié Kais Saied de « figure de la contre-révolution » dans une interview explosive accordée à Al-Araby Al-Jadeed, à quelques jours du référendum sur le nouveau projet de constitution, décrit comme un « processus illégal et inconstitutionnel qui vise à légitimer un coup d’État ».

« Aujourd’hui, les Tunisiens n’assistent pas à une véritable démocratie. Au contraire, nous assistons à une campagne sournoise. Le prochain référendum n’a aucune légitimité auprès du peuple tunisien », a déclaré Ghannouchi.

Le chef du mouvement Ennahdha doit être interrogé mardi par l’unité antiterroriste du pays, qui le soupçonne de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme par le biais d’une association caritative.

L’accusé, Rached Ghannouchi, fait partie de la douzaine de hauts responsables du parti Ennahdha dont la Banque centrale du pays d’Afrique du Nord a gelé les comptes bancaires au début du mois. Ennahdha conteste avec véhémence les accusations de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.

A rappeler que le comité d’analyse financière avait précédemment autorisé les banques tunisiennes à geler les fonds de Ghannouchi, sa fille Soumaya, son fils Mouadh, son gendre Rafik Abdeslam, et l’ancien secrétaire général du Mouvement Hamadi Jebali et sa fille.

par: Arab Observer

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