Divulgation de la nature des sanctions européennes contre le régime turc

Un député allemand a révélé que “les sanctions que l’Union européenne entend imposer au régime turc seront dirigées vers des secteurs spécifiques, et incluront les domaines économiques et financiers et les soldes bancaires de certaines personnalités turques influentes”.

Helge Lindh, député au Bundestag allemand (Parlement fédéral) pour le Parti social-démocrate, a déclaré aux médias: «Le but d’une telle mesure (sanctions) est de forcer Ankara à reculer et à se calmer avec l’Union européenne, et ainsi ouvrir un dialogue entre les deux parties qui pourrait éventuellement conduire à des solutions. Des problèmes en suspens entre eux ».

Il a ajouté que «l’un des aspects sensibles de l’imposition de sanctions à Ankara est les conséquences auxquelles la société turque pourrait être confrontée», soulignant: «Nous refusons de punir le peuple turc et, par conséquent, ces sanctions ont été retardées jusqu’à présent.»

Il a également indiqué que “l’Union européenne évite l’option de la guerre dans la région de la Méditerranée orientale et, par conséquent, poursuit la voie pacifique pour résoudre cette crise”.

Les tensions euro-turques sont entrées dans une nouvelle phase avec le vote du Parlement européen hier, jeudi, à la majorité, sur un projet de résolution condamnant Ankara, en réponse à ses tentatives d’imposer un fait accompli à Chypre et dans ses eaux territoriales, en plus de ses divergences avec la Grèce, la France et, plus récemment, l’Allemagne, et ses actions dans la région de la Méditerranée orientale.

Le Parlement européen a appelé, par le biais du projet de résolution, à ce que le sommet européen qui se tiendra en décembre prochain, prenne des sanctions contre la Turquie sans délai.

Le Parlement, avec 631 voix pour, 3 contre et 59 abstentions, a approuvé une résolution non contraignante soutenant la demande de Chypre, membre de l’Union, qui exhorte les dirigeants du bloc à “prendre des mesures et imposer des sanctions sévères en réponse aux actions illégales du régime turc”.

La décision du parlement a également qualifié les activités d’exploration de gaz d’Ankara en Méditerranée orientale d ‘illégales.

Cette décision est susceptible de renforcer le soutien aux efforts de la France pour imposer des sanctions de l’Union européenne à la Turquie le mois prochain, en application d’une menace du bloc en octobre en raison du différend d’Ankara avec la Grèce et Chypre, membres de l’Union, sur les ressources énergétiques de la Méditerranée orientale.

par: Arab Observer

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