Réouverture temporaire du passage de Rafah

Le passage de Rafah, entre la frontière égyptienne et Gaza pourrait ouvrir ce 16 octobre au matin pour quelques heures, selon de sources. Cette réouverture va permettre l’acheminement d’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Car avec Rafah fermé, le « siège » mis en place par Israël après les attaques du Hamas est devenu total. Et la situation humanitaire des plus de deux millions d’habitants de ce territoire est devenue insupportable.

L’armée israélienne a indiqué, ce lundi 16 octobre au matin, qu’elle s’« abstiendrait » de frapper en matinée les couloirs d’évacuation reliant le nord au sud de la bande de Gaza, au moment où elle prépare une offensive terrestre visant le Hamas au pouvoir. Mais il n’y a de cessez-le-feu à ce stade entre le Hamas et Israël, indique le bureau du Premier ministre Netanyahu.

Aujourd’hui, des camions d’aide, déjà présents à Rafah du côté égyptien de la frontière, vont pouvoir livrer de l’eau et des médicaments. L’essence ne devrait en revanche pas être autorisée, Israël accusant le Hamas de la détourner pour faire fonctionner les générateurs de ses tunnels et non pour répondre aux besoins des civils.

La réouverture provisoire devrait aussi permettre l’évacuation de ressortissants étrangers. Mais le passage de Palestiniens, lui, reste incertain. Des sources égyptiennes affirment ne pas vouloir « légitimer le projet israélien d’expulser les résidents de Gaza dans le Sinaï ».

Des camions transportant de l’aide humanitaire pour Gaza attendent l’ouverture du point de passage de Rafah, dans la ville d’Al Arich, près de la frontière égyptienne, le 16 octobre 2023.

Les forces israéliennes « s’abstiendront de cibler des axes délimités de 8h (5h TU) à 12h (9h TU) », a indiqué un porte-parole de l’armée, Avichay Adraee, sur X (ex-Twitter). « Pour votre sécurité, profitez de ce court moment pour vous déplacer du nord et de la ville de Gaza vers le sud », a-t-il ajouté.

Dans un autre communiqué, l’armée a indiqué avoir désigné deux routes destinées à l’évacuation. Depuis plusieurs jours, Israël a exhorté les habitants du nord de l’enclave palestinienne à fuir vers le sud, affirmant frapper la ville de Gaza pour y détruire le centre des opérations du mouvement islamiste Hamas.

Alors que l’intervention terrestre d’Israël contre le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, est imminente, les médias israéliens ont publié un document en quatre points du cabinet de guerre israélien dans lequel sont définis les objectifs de cette offensive. Avant tout, la suppression des capacités militaires et la souveraineté du Hamas sur l’enclave palestinienne.

Les Israéliens veulent une frontière empêchant toute possibilité d’attaques en provenance de la bande de Gaza pour assurer la sécurité de sa propre population. Et surtout le retour de tous les otages qui ont été capturés pendant l’assaut du 7 octobre dernier. Pour le reste, le Premier ministre Benyamin Netanyahu l’a affirmé dimanche soir : personne ne croit que le but d’Israël est de gouverner plus de deux millions de Palestiniens.

Les Nations unies ont déclaré avoir été informées par l’armée israélienne qu’environ 1,1 million de Palestiniens résidant dans le nord de Gaza devaient se diriger au sud de l’enclave sous 24 heures.

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