National Interest: Sept menaces guettent le monde en 2023

A l’arrivée de l’an 2023, le monde se prépare pour confronter une horde de menaces, à savoir les conflits, la famine, la dette et le changement climatique.

La majorité de ces menaces prévalent déjà en 2022 dans le monde, mais il semble qu’elle vont s’inviter en 2023 en vue de marquer une nouvelle ère de défit pour l’humanité.

Le magazine américain National Interest a identifié les risques mondiaux les plus marquants en 2023, parmi lesquels la guerre en Ukraine, l’insécurité alimentaire croissante, la confrontation avec l’Iran et les crises générées par la dette. Selon le magazine, les variants du Covid-19 constituaient déjà une source d’inquiétude, notamment en Chine.

Le magazine a fait savoir que les pénuries alimentaires, les crises économiques et les problèmes d’endettement croissants parmi les pays en développement ont été mis en évidence l’année dernière, comme ils le sont cette année.

Certains économistes s’attendent à ce que la crise de la dette ne soit pas aussi répandue que certains le prétendu par certains, mais les pays à revenu moyen et faible comme le Sri Lanka et le Pakistan sont déjà confrontés à cette réalité.

Le même magazine avait, auparavant, prédit une guerre russo-ukrainienne et une hausse des prix du pétrole pour atteindre 100 dollars le baril, ce qui s’est produit plus tôt cette année, bien que les prix de l’énergie ont relativement diminué au second semestre 2022.

La fin de la guerre en Ukraine, comment et quand elle se produira, reste un mystère, mais les multiples crises en série dont l’insécurité énergétique et alimentaire, l’inflation et le ralentissement économique pourraient générer un “affaiblissement ukrainien” en Occident, menaçant les aides vitales.

Au moment où l’hiver arrive et la guerre ralentit, la Russie va chercher à renforcer sa stratégie d’usure, à provoquer l’effondrement de l’Ukraine avant que ses pertes ne l’obligent à accepter une certaine défaite

Le magazine américain a déclaré qu’il était encore prématuré de parvenir à une solution négociée, voire à un cessez-le-feu et à un armistice stable , car les deux parties ont le sentiment qu’elles peuvent gagner.

Le Programme alimentaire mondial a mis en évidence le “cercle de feu” consistant en la famine et la malnutrition, lequel s’étend à travers le monde de l’Amérique centrale à Haïti, à travers l’Afrique du Nord, le Sahel, le Ghana, la République centrafricaine, le Soudan du Sud, puis à l’est jusqu’au Corne de l’Afrique , la Syrie et le Yémen, et s’élargissantau Pakistan et à l’Afghanistan.

Le nombre de personnes confrontées à une grave insécurité alimentaire est passé à 345 millions depuis 2019.

Même si la question de la guerre en Ukraine est résolue pacifiquement et que les expéditions de céréales en provenance d’Ukraine ne sont plus en danger, les pénuries alimentaires persisteront.

En plus des conflits, selon le magazine, le changement climatique, qui provoque davantage de sécheresses et modifie les régimes de précipitations, est un facteur majeur d’insécurité alimentaire et il est peu probable qu’il soit efficacement atténué en 2023.

Comme pour la guerre d’Ukraine, le soulèvement populaire sans précédent en Iran pourrait plonger le pays dans un état de crises multiples, le magazine insiste qu’il existe déjà un conflit américain et/ou israélien avec Téhéran.

En outre, l’accord sur le nucléaire iranien, qui était sur le point de réussir il y a quelques mois – est en sommeil, “sinon mort”.

Le rapport de “National Interest” cite l’a mise en garde du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) selon lequel 54 pays à revenu faible ou moyen ont des “problèmes d’endettement aigus”.

Ces pays représentent 18 % de la population mondiale et plus de 50 % des personnes vivant dans l’extrême pauvreté, et 28 des 50 pays les plus vulnérables au changement climatique.

Les pays à faible revenu tels que la Somalie et le Zimbabwe prennent la tête de la liste des pays en difficulté économique du Programme des Nations Unies pour le développement, mais Oxford Economics estime que de nombreux pays émergents résisteront à la tempête, ayant déjà réduit leurs dépenses au début de la récession.

Les pressions financières douloureuses de la plupart des pays en développement sont de mauvais augure pour atteindre les objectifs de développement durable des Nations Unies d’ici 2030.

Bien que lors du sommet entre le président américain Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping, les deux dirigeants aient lancé des efforts pour stabiliser les relations, des divergences fondamentales subsistent sur Taïwan, les normes et standards technologiques.

Jusqu’à présent, la réponse de Pékin à l’interdiction d’exportation de l’administration Biden sur l’intelligence artificielle, les puces informatiques et les équipements de fabrication de puces a été de déposer une plainte auprès de l’Organisation mondiale du commerce contre elle, et elle prévoit d’investir 143 milliards de dollars supplémentaires en subventions pour son industrie des semi-conducteurs.

La vingt-septième réunion de la Conférence des Parties (COP 27) s’est achevée sur plus de frustration que de sentiment d’accomplissement. Les appels à l’élimination progressive des combustibles fossiles ont été bloqués même si la limitation de la hausse de la température à 1,5 C restait l’objectif.

La plupart des scientifiques pensent que le monde atteindra bientôt cette augmentation de 1,5 C et que nous sommes sur la bonne voie pour une éventuelle augmentation de 2,2 C à moins que les pays ne s’engagent à réduire leurs émissions totales de gaz à effet de serre de 43 %.

Un climat plus chaud signifie des sécheresses et des inondations plus prolongées, ainsi que des changements dangereux dans les régimes de précipitations qui devraient perturber les rendements agricoles.

Le seul point semi-lumineux de la COP27 a été l’accord sur un nouveau fonds “pertes et dommages” pour aider les pays en développement à couvrir les coûts des impacts du changement climatique. Cependant, aucune décision n’a été prise sur le montant du financement que le monde industrialisé s’engage à payer.

Les pays occidentaux sont déjà tenus de fournir une aide financière aux pays en développement dans leur transition vers un monde à faible émission de carbone et n’ont pas tenu leurs promesses. Et les républicains, qui contrôlent désormais la Chambre des représentants, ont déjà déclaré qu’ils ne voulaient pas payer les autres pour lutter contre le changement climatique.

La poursuite des essais par Pyongyang d’une gamme complète de missiles balistiques (86 essais en 2022), de missiles de croisière, de missiles tactiques à capacité nucléaire, mobiles et à moyenne portée et de missiles balistiques intercontinentaux fait partie du programme de la Corée du Nord visant à créer un arsenal de seconde frappe viable et fournir plus d’options à une attaque potentielle.

Les préparatifs d’un septième essai nucléaire durent depuis des mois, comme l’ont prévenu Washington et Séoul, mais si le septième essai a lieu et que Pékin utilise son droit de veto sur les sanctions du Conseil de sécurité visant à punir la Corée du Nord, le clivage entre les États-Unis et la Chine va probablement s’aggraver.

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