Six pays européens dénoncent le plan israélien de conquête de Gaza

Six pays européens, dont l’Espagne, l’Irlande et la Norvège, ont dénoncé, mercredi 7 mai, le nouveau plan israélien de conquête de Gaza présenté par Israël, disant rejeter fermement tout changement démographique ou territorial susceptible de constituer une violation du droit international.
La mise en œuvre de ce plan, qui prévoit d’établir une présence israélienne prolongée dans l’enclave palestinienne, reviendrait à franchir une nouvelle ligne rouge et mettrait en péril toute perspective d’une solution viable à deux États, expliquent les ministres des Affaires étrangères de ces pays dans une déclaration commune consultée par Anadolu.
Ce plan représente une nouvelle escalade militaire, qui ne fera qu’aggraver une situation déjà catastrophique pour la population civile palestinienne et mettra en danger la vie des otages qui restent captifs, ajoute cette déclaration signée par les chefs de la diplomatie de l’Espagne, l’Irlande, la Norvège, l’Islande, la Slovénie et du Luxembourg.
Madrid, Dublin, Oslo, Ljubljana, ont reconnu il y a près d’un an l’Etat palestinien, emboîtant le pas notamment à l’Islande, qui l’avait fait en 2014.
Le cabinet de sécurité israélien qui interdit depuis le 2 mars l’entrée de toute aide humanitaire dans la bande de Gaza, a approuvé lundi une extension des opérations militaires visant la conquête de ce territoire palestinien, après la mobilisation de dizaines de milliers de réservistes pour cette offensive. Ce plan continuera de promouvoir le départ volontaire des Gazaouis du territoire palestinien proposé par le président américain Donald Trump, qui avait provoqué un tollé international.
L’opération inclut une attaque de grande envergure et le déplacement de la plupart de la population de la bande de Gaza hors des zones de combat, avait déclaré le porte-parole de l’armée israélienne, le général de brigade Ephraïm Defrin.
Gaza sera totalement détruite, a par ailleurs déclaré mardi le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich. Cette figure de l’extrême droite israélienne a assuré que la population gazaouie, après avoir été déplacée vers le sud, commencerait à partir en grand nombre vers des pays tiers.