Sommet réunissant les dirigeants de l’Union européenne et les Balkans occidentaux

Les dirigeants des pays de l’Union européenne et des Balkans occidentaux se sont réunis ce mardi à Tirana (Albanie) à l’occasion d’un sommet marqué par la guerre en Ukraine. A coup d’aides financières et de promesses d’intégration, l’UE veut s’assurer que la Bosnie, la Serbie ou encore le Kosovo restent dans son giron.

Alors que la Chine et la Russie tentent d’exercer leur influence dans la région, les Vingt-Sept veulent s’assurer que les Balkans regardent vers l’Ouest plutôt qu’à l’Est.

Le président du Conseil européen Charles Michel l’assure : «l’avenir de nos enfants sera plus sûr et plus prospère avec les Balkans occidentaux à l’intérieur de l’UE».

C’est en substance le message porté ce mardi par les dirigeants des pays de l’Union européenne à Tirana, en Albanie, lors de ce sommet UE-Balkans. Y participent notamment Emmanuel Macron, la présidente du conseil italien Giorgia Meloni ou encore le Premier ministre hongrois Viktor Orban, tous accueillis par le Premier ministre albanais Edi Rama.

«Nous sommes le plus grand investisseur, nous sommes le partenaire le plus proche, c’est pourquoi la discussion porte justement sur ce point : vous devez décider de quel côté vous êtes. Du côté de la démocratie ? C’est l’Union européenne, vos amis et partenaires», a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission.

Les nations des Balkans occidentaux, coincées dans l’antichambre de l’Union européenne depuis des années, ont souvent exprimé leur frustration face à un processus d’intégration long et exigeant, récemment encore en voyant l’UE accorder rapidement le statut de candidat à l’Ukraine et à la Moldavie.

En juillet, l’UE a finalement ouvert des négociations d’adhésion avec la Macédoine du Nord et l’Albanie (candidates respectivement depuis 2005 et 2014). Ces pourparlers sont aussi en cours depuis plusieurs années avec le Monténégro et la Serbie.

En octobre, la Commission a recommandé d’octroyer le statut de candidat à la Bosnie-Herzégovine, une décision qui reviendra au Conseil européen des 15-16 décembre.

Pour le Kosovo, en revanche, les obstacles à une candidature sont nombreux. Cette ancienne province serbe, majoritairement peuplée d’Albanais, a proclamé en 2008 son indépendance que Belgrade ne reconnaît pas. Cinq pays de l’UE ne la reconnaissent pas non plus (Espagne, Grèce, Chypre, Roumanie, Slovaquie).

A ce sujet, le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, a déclaré qu’une nouvelle proposition de compromis avait été soumise lundi à Belgrade et Pristina pour tenter d’aller vers une normalisation de leurs relations.

par: Arab Observer

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