Soudan: Des dissidents des Forces de la liberté et du changement signent une Charte nationale

Au milieu des accusations de chercher à créer une crise juridique et constitutionnelle, les forces politiques et les dissidents des Forces du la liberté et du changement au Soudan ont signé, samedi, une Charte nationale relative à la période de transition.

Les adhérents à cette Charte se sont engagés “à mettre en place un système fédéral, rédiger une Constitution et contribuer à parachever le processus de paix”.

La Charte est également ouverte à toutes les forces politiques, – à l’exception de l’ancien Parti du Congrès national au pouvoir-, qui doivent signer le document dans un délai de deux semaines.

Lors d’une cérémonie dans la capitale, Khartoum, la Charte a appelé au maintien du partenariat entre les partis politiques et les mouvements armés de la coalition au pouvoir.

La même source a réaffirmé la nécessité “d’adhérer à un véritable partenariat des composantes de la période de transition pour parvenir à une transition démocratique pacifique et assurer des élections libres et équitables à la fin de la période de transition”.

La Charte nationale exhorte les mouvements armés qui n’ont pas signé l’accord de paix dans la capitale du Soudan du Sud, Juba, à rejoindre le processus de paix.

Parmi les forces politiques et les mouvements armés les plus importants ayant signé la Charte nationale figurent le “Mouvement de libération du Soudan”, le “Mouvement pour la justice et l’égalité”, le “Front révolutionnaire soudanais” et le “parti Baas soudanais”.

“l’Alliance démocratique pour la justice sociale”, le “Front populaire pour la libération et la justice” et le “Mouvement populaire”, sont parmi les signataires de la Charte nationale.

Le Comité de réforme des Forces du la liberté et du changement au Soudan a déclaré lors d’une conférence de presse dans la salle de l’amitié: Nous devons tous travailler à l’unité du Soudan et au consensus de ses composantes, et nous unissons selon les principes et un projet de consensus national qui garantit le processus de la sécurité de la transition démocratique.

Dans la première réaction aux résultats de la cérémonie de signature, les Forces du la liberté et du changement au Soudan a déclaré que « la cérémonie de signature organisée par les dissidents de la coalition est une tentative de créer une crise constitutionnelle dans le pays », à la suite de la fuite d’une lettre émise par le secrétariat général du Conseil de souveraineté soudanaise appelant à la participation de missions diplomatiques à la cérémonie.

Depuis le 21 août 2019, le Soudan vit une période de transition de 53 mois, qui devrait se terminer par la tenue d’élections au début de l’année 2024. Durant cette transition, le pouvoir est partagé entre l’armée, les forces civiles et les mouvements armés, signataires de l’accord de paix.

par: Arab Observer

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