Soudan: L’armée appelle les jeunes du Soudan à s’engager sous les drapeaux

Les Forces de soutien rapide du général Mohamed Hamdane Daglo annoncent libérer "100 prisonniers de guerre" à l'occasion de cette importante fête musulmane.

Les combats ont fait rage au Soudan à la veille de l’Aïd al-Adha. Les Forces de soutien rapide (FSR), ont menacé, mardi 27 juin, de prendre Khartoum et l’armée appelle désormais tous les jeunes du Soudan à s’engager sous les drapeaux.

Les combats ont fait rage, à Khartoum entre les FSR qui menacent de prendre la ville et l’armée qui appelle désormais tous les jeunes du Soudan à s’engager sous les drapeaux, à la veille de l’Aïd al-Adha. Les Forces de soutien rapide du général Mohamed Hamdane Daglo ont aussi annoncé libérer “100 prisonniers de guerre” à l’occasion de cette importante fête musulmane.

Dans la capitale, les combats entre l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo se concentrent désormais autour des bases militaires.

Depuis plusieurs jours, les FSR tentent de prendre les dernières bases de l’armée dans la capitale où se terrent encore des millions d’habitants – près d’un million et demi sont partis, fuyant les balles perdues et les coupures d’eau et d’électricité sous une chaleur harassante.

Les FSR ont pris le QG de la police et son immense arsenal dans le sud de Khartoum et mardi, elles ont harcelé l’armée sur des bases dans le centre, le nord et le sud de Khartoum, ont rapporté des habitants à l’AFP. Si elles prennent ces dernières bases, elles auront pris le contrôle de Khartoum, assurent les experts.

À l’occasion de l’Aïd, les deux généraux en guerre se sont fendus d’un message à la nation. Le général Burhane pour appeler à la télévision d’État “tous les jeunes du pays et tous ceux qui peuvent le défendre à ne pas hésiter à le faire (…) ou à rejoindre les unités militaires”.

Et le général Daglo pour répondre dans un enregistrement vocal mis en ligne aux accusations de “crimes contre l’humanité” de l’ONU et de guerre “ethnique” au Darfour, où ses anciens miliciens sont accusés d’atrocités dans la sanglante guerre lancée en 2003.

Mardi, de nouveau, la Troïka pour le Soudan – Norvège, États-Unis et Grande-Bretagne – a dénoncé des “violations des droits humains, violences sexuelles et violences à dimension ethnique, attribuées globalement aux FSR et à leurs milices alliées”. Le patron des paramilitaires a promis “des actions rapides et strictes” à l’encontre de ses hommes qui ont mené de telles exactions, alors que les FSR assurent avoir commencer à juger certains membres “indisciplinés”.

Les paramilitaires ont aussi annoncé libérer “100 (soldats) prisonniers de guerre”. Depuis le début du conflit, les deux camps ont échangé plusieurs fois des otages via la Croix-Rouge sans jamais préciser le nombre de prisonniers qu’ils détiennent encore.

Le général Daglo, lui-même issu d’une tribu arabe du Darfour, a appelé à “éviter de plonger dans la guerre civile” cette région riche en or où vit plus du quart des Soudanais. Le général Burhane, lui, y a dénoncé, comme de nombreux habitants des ethnies non-arabes, un “génocide” des FSR.

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