Tebboune et Macron discutent du développement des relations algéro-françaises

Les présidents algérien et français, Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron, sont convenus, de dynamiser la coopération entre leurs deux pays, lors d’un entretien téléphonique, selon un communiqué de la présidence. Il s’agit du premier échange entre les deux dirigeants depuis le retour de M. Tebboune il y a une semaine d’Allemagne, où il a été longuement soigné pour des complications post-Covid-19.’

Cet entretien survient quarante-huit heures après un discours-programme du chef de l’Etat algérien qui a appelé à des élections anticipées et gracié des détenus du Hirak, un geste d’apaisement adressé au mouvement de protestation populaire qui va célébrer, lundi, son deuxième anniversaire.

Ils ont décidé de « poursuivre la coordination entre les deux parties en vue de booster la coopération bilatérale dans divers domaines et rapprocher les vues sur certains dossiers », ajoute la présidence française, sans donner plus de détails.

Lors de sa précédente conversation téléphonique avec le président algérien, le 24 janvier, M. Macron avait affirmé « sa volonté de retravailler à nouveau ensemble sur des dossiers d’intérêt commun ». Parmi les thématiques prioritaires entre les deux rives de la Méditerranée figure l’épineuse question de la « réconciliation des mémoires » antagonistes sur la colonisation française et la guerre d’Algérie (1954-1962).

Abdelmadjid Tebboune n’a pas réagi publiquement à la publication, il y a un mois, du rapport commandé par Emmanuel Macron à l’historien français Benjamin Stora sur le sujet. Le rapport Stora a reçu un accueil mitigé à Alger, le porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, estimant qu’il est « non objectif » et « en deçà des attentes » de l’Algérie.

La puissante Organisation des moudjahidine (ONM), qui représente les anciens combattants algériens de la guerre d’indépendance, a reproché au rapport d’avoir « occulté les crimes coloniaux ». L’ONM exhorte régulièrement la France à « s’excuser » pour les crimes commis durant les cent trente-deux ans qu’a duré la colonisation de l’Algérie (1830-1962).

D’après le Comité national de libération des détenus (CNLD), au moins 35 détenus d’opinion ont été libérés ces dernières heures dans plusieurs régions d’Algérie, dont le journaliste Khaled Drareni, devenu le symbole du combat pour la liberté de la presse en Algérie.

par: Arab Observer

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