Sommet européen pour faire face à la menace terroriste

Les pays européens ont “besoin d’une réponse coordonnée et rapide” pour faire face à la menace terroriste, a déclaré Emmanuel Macron à l’issue d’un mini-sommet en visioconférence avec plusieurs dirigeants de l’UE, après les attentats en France et en Autriche.

Cette réunion a rassemblé le chancelier autrichien Sebastian Kurz, présent à l’Elysée avec Emmanuel Macron, la chancelière Angela Merkel à Berlin ainsi que le Premier ministre néerlandais Mark Rutte à La Haye, le président du Conseil européen Charles Michel et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen à Bruxelles.

Cette visioconférence a été organisée une semaine après l’attentat jihadiste de Vienne et après celui de Nice et la décapitation de Samuel Paty en France en octobre.

Lui-même menacé par des terroristes, Emmanuel Macron veut mobiliser les Européens contre le terrorisme islamiste et compte présenter de premières propositions en ce sens au Conseil européen du 10 décembre, avec l’objectif « d’aboutir sous la présidence française » au premier semestre 2022.

Emmanuel Macron a déclaré que cette réponse des pays membres de l’Union Européenne devait porter sur “le développement de bases de données communes, les échanges d’information ou le renforcement des politiques pénales”, et une “mise en oeuvre complète et rigoureuse de l’arsenal de mesures”.

Le président Macron a également évoqué la nécessité de lutter contre “la propagande terroriste et les discours de haine sur Internet” : “Internet est un espace de liberté, nos réseaux sociaux aussi mais cette liberté n’existe que s’il y a une sécurité et si elle n’est pas le refuge de ceux qui bafouent nos valeurs ou cherchent à endoctriner avec des idéologies mortifères”, a-t-il déclaré.

La chancelière Merkel a insisté sur le fait que “ce n’est pas un combat de l’islam contre la chrétienté mais la nécessité d’un modèle de société démocratique de combattre des comportements terroristes et antidémocratiques”.

Le chancelier autrichien a lui évoqué les “milliers de combattants terroristes étrangers qui ont soit survécu aux combats en Syrie, en Irak (…) et sont revenus, soit qui n’ont pas pu partir (…) Beaucoup d’entre eux sont en prison. Certains d’entre eux sont déjà libérés et la triste vérité, c’est que nombre d’entre eux seront libérés dans les prochaines années. Ce sont des bombes à retardement et si nous voulons protéger toute notre liberté, nous devons restreindre la liberté de ces personnes”.

Avant la rencontre, Charles Michel avait préconisé la création d’un “Institut européen pour la formation des imams, pour s’assurer que les imams soient formés en Europe, pour s’assurer que la primauté de la loi civile est acceptée”.

par: Arab Observer

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