Tripoli: Les affrontements font perdre la carte de stabilité de la main de Dbeibah

Bien que le gouvernement de Dbeibha ait annoncé avoir conclu un accord de cessez-le-feu dans la capitale, Tripoli, après des affrontements sanglants entre milices armées, qui ont coûté la vie à 27 personnes et fait des dizaines de blessés, les affrontements qui ont eu lieu dans la capitale libyenne, Tripoli , au cours des derniers jours, a fait perdre la stabilité au gouvernement sortant d’Abdel Hamid Dbeibha. L’un des papiers les plus importants qu’il détient depuis son arrivée au pouvoir en 2021.

Sous le règne de Dbeibah, Tripoli et la région occidentale en général ont enregistré une stabilité sécuritaire. Les guerres d’influence entre milices armées ont diminué, tout comme les taux d’enlèvements contre rançon, qui étaient répandus en Occident sous le gouvernement de Fayez al-Sarraj.

L’arrestation du colonel Mahmoud Hamza, commandant de la Brigade 444, par la Force Al-Radaa, avait déclenché les combats avant un retour au calme, mardi soir, à la suite de l’annonce de son transfert à une « partie neutre ».

Les combats ont démarré après l’arrestation lundi du colonel Mahmoud Hamza, commandant de la Brigade 444, par la Force Al-Radaa . Ces deux groupes sont parmi les plus influents à Tripoli, où siège l’un des deux gouvernements qui se disputent le pouvoir dans un pays miné, depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, par des divisions alimentées par la prolifération de groupes armés aux allégeances mouvantes. Aucune information n’a été donnée jusqu’à présent sur les raisons de son arrestation.

Tard mardi, le « conseil social », formé de notables et personnalités influentes de Soug el-Joumaa, secteur du sud-est de Tripoli et fief de la « Force Al-Radaa », a annoncé être parvenu à un accord avec le chef du gouvernement siégeant à Tripoli, Abdelhamid Dbeibah, pour transférer le colonel Mahmoud Hamza à une « partie neutre », sans la nommer.

Dans un communiqué lu à la télévision par son doyen, ce conseil a dit qu’une désescalade et un cessez-le-feu suivront cette mesure, ce qui a permis un retour au calme dans la nuit de mardi à mercredi à Tripoli. Accompagné de son ministre de l’intérieur, Imed Trabelsi, le premier ministre s’est rendu dans la nuit à Ain Zara, l’un des secteurs du sud-est de Tripoli les plus touchés par les affrontements.

Le Premier ministre libyen Abdel Hamid Dbeibah a donné l’ordre d’indemniser les civils pour les biens endommagés par les affrontements.

De son côté, le ministère de l’intérieur a mis en place un dispositif de sécurité pour superviser le cessez-le-feu et déployer des forces dans les secteurs les plus tendus de la ville. Les vols commerciaux, déviés vers Misrata, à 200 kilomètres plus à l’est, n’avaient toujours pas repris mercredi matin à Tripoli.

Au moins vingt-sept personnes ont été tuées en Libye et une centaine d’autres blessées lors d’affrontements violents qui ont opposé, du lundi 14 au mardi 15 août, deux influents groupes armés dans la banlieue sud-est de Tripoli, la capitale. Le bilan provisoire a été établi par le Centre de médecine d’urgence, agence chargée des secours dans l’ouest du pays.

Mardi, la mission d’appui de l’ONU en Libye (Manul) a dit, dans un communiqué, « suivre avec inquiétude » les événements et « leur impact sur les civils », appelant à une « désescalade immédiate », au « dialogue » et à « préserver les progrès accomplis sur le plan de la sécurité ces dernières années ».

Des communiqués des ambassades des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la France, de l’Italie et de l’Union européenne ont fait écho aux appels de la Manul pour une cessation des hostilités.

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