Trump prêt à prendre des sanctions à la Russie à condition que les pays de l’Otan cessent d’acheter le pétrole russe

Le président américain Donald Trump a déclaré samedi qu’il était prêt à prendre des sanctions significatives contre la Russie à condition que tous les pays membres de l’Otan cessent leurs importations de pétrole russe.
Il a également suggéré aux membres de l’Alliance des hausses substantielles des droits de douane visant la Chine pour que celle-ci diminue son soutien à Moscou.
Je suis prêt à prendre des sanctions significatives contre la Russie, à partir du moment où tous les pays de l’Otan l’auront également décidé et quand tous les pays de l’Otan auront ARRÊTÉ D’ACHETER DU PÉTROLE À LA RUSSIE, a écrit le milliardaire républicain sur son réseau Truth Social.
Sur son réseau social, Donald Trump a également suggéré aux pays membres de l’Otan d’envisager des hausses substantielles de droits de douane visant la Chine, pour qu’elle diminue son soutien à Moscou.
Je crois que si l’Otan augmentait de 50 à 100 % les DROITS DE DOUANE POUR LA CHINE, jusqu’à la fin de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, cela serait d’une grande aide pour mettre un terme à cette GUERRE RIDICULE, a-t-il écrit.
Début septembre, Donald Trump s’était déjà dit très mécontent des achats de pétrole russe par des pays de l’UE lors d’une conversation téléphonique entre le président américain et des dirigeants européens depuis Paris, selon le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky.
Après le début de l’invasion russe à grande échelle de l’Ukraine en 2022, l’UE a imposé une interdiction sur la plupart des importations de pétrole en provenance de la Russie. En juillet, elle a adopté un 18e paquet de sanctions européennes « sans précédent » contre la Russie et ses soutiens, qui prévoit notamment un abaissement du seuil du prix du pétrole brut russe autorisé à l’exportation.
Mais l’oléoduc Droujba a été provisoirement exempté afin de laisser le temps aux pays d’Europe centrale de trouver de nouvelles solutions.
En avril, la République tchèque a annoncé, après 60 millions d’euros d’investissement, ne plus recevoir de pétrole russe après 60 ans de dépendance.
La Hongrie et la Slovaquie, toutes deux membres de l’UE, continuent cependant d’importer du pétrole russe via l’oléoduc, qui a été visé à plusieurs reprises par des frappes ukrainiennes ces dernières semaines.
La Russie a de son côté redirigé une partie de ses ventes de pétrole et de gaz vers d’autres partenaires tels que l’Inde, la Chine et la Turquie. Elle continue toutefois de vendre d’importantes quantités de gaz naturel liquéfié (GNL) aux pays de l’UE, notamment à la France.