Vladimir Poutine promet la livraison de céréales gratuites à six pays africains

Le président russe Vladimir Poutine a ouvert jeudi le sommet Russie-Afrique, organisé à Saint-Pétersbourg (nord-ouest), en promettant de livrer gratuitement “dans les mois qui viennent” des céréales à six pays africains.

“Dans les mois qui viennent, nous serons en mesure d’assurer des livraisons gratuites de 25 à 50.000 tonnes de céréales au Burkina Faso, au Zimbabwe, au Mali, à la Somalie, à la République centrafricaine et à l’Érythrée”, a-t-il assuré dans son discours d’ouverture retransmis à la télévision russe, sur fond d’inquiétudes de pays africains après la récente fin de l’accord sur l’exportation de céréales ukrainiennes en mer Noire.

Dans son discours, Vladimir Poutine a justifié sa décision en affirmant que les pays occidentaux faisaient “obstacle” aux livraisons d’engrais et de céréales russes. “Aucune des conditions de l’accord concernant les livraisons russes de céréales et d’engrais n’a été remplie”, a-t-il dénoncé.

“Notre pays peut remplacer les céréales ukrainiennes sur le plan commercial et cela à titre gracieux”, a poursuivi M. Poutine aux dirigeants africains, en affirmant que la Russie était un producteur “solide et responsable”.

De son côté, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a exhorté quelques heures auparavant les dirigeants africains à exiger des réponses sur la crise céréalière qui a plongé les pays les plus pauvres dans la crise. Les États-Unis tiennent la Russie responsable de cette crise alimentaire, le Kremlin s’étant non seulement retiré de l’accord céréalier, mais ayant aussi bombardé le port d’Odessa, posé des mines dans la mer Noire et menacé la circulation de cargaisons maritimes, avait souligné M. Blinken.

Des délégations de 49 pays africains – dont 17 chefs d’État – sont attendues à Saint-Pétersbourg malgré “la pression sans précédent”, selon Moscou, des Occidentaux pour dissuader les Africains d’y assister. C’est moins que lors de la première édition, en 2019, quand 45 chefs d’État ou de gouvernement avaient fait le déplacement et que 54 pays étaient représentés.

L’un des plus attendus est le président sud-africain Cyril Ramaphosa, dont le bureau a indiqué dans un communiqué que les dirigeants évoqueront avec Vladimir Poutine les mesures destinées à créer “des conditions propices à une voie vers la paix entre la Russie et l’Ukraine”.

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