La police arrête l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz

L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a été entendu  par la police, l’ancien dirigeant fait l’objet d’une enquête policière sur sa gestion.

L’audition de l’ancien président mauritanien a eu lieu au siège de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), selon son conseil qui ajoute qu’Aziz a été placé en garde à vue.

Il est notamment cité dans des affaires de détournement présumés de biens publics y compris donner une petite île à l’ancien émir du Qatar, des allégations aux quelles il n’a pas encore publiquement réagi.

Une commission parlementaire, chargée en janvier de faire la lumière sur plusieurs dossiers pendant ses années à la tête de l’État, a transmis début août son rapport à la justice mauritanienne qui, après une enquête préliminaire, peut éventuellement ouvrir une instruction.

Le nouveau chef de l’État a dans la foulée procédé à un remaniement ministériel, écartant quatre ministres, dont le chef du gouvernement Ismaïl Ould Bedda Ould Cheikh Sidiya, afin de leur « laisser le temps dont ils auront besoin pour prouver leur innocence », selon le secrétaire général de la présidence, Adama Bocar Soko.

Parmi les dossiers étudiés par la commission parlementaire figurent la gestion des revenus pétroliers, la vente de domaines de l’État à Nouakchott, la liquidation d’une société publique qui assurait l’approvisionnement en denrées alimentaires ou encore les activités d’une société chinoise de pêche, Pully Hong Dong, selon des sources parlementaires.

Dans un communiqué de presse publié par l’ancien ministre Isselkou O. Ahmed Izidbih , les soutiens de l’ex président qualifient de “précédent dangereux en Mauritanie et dans la sous-région” son audition par la police chargée des crimes économiques et dénoncent “les harcèlements, les provocations et les accusations gratuites menés à l’encontre du président Mohamed Ould Abdel Aziz et son environnement familial, destinés à souiller son honneur et l’évincer du politiquement”.

Cette interpellation a fortement été contestée par un groupe de soutien d’hommes politiques proches de l’ex chef d’Etat,ils ont appellé les autorités à “libérer immédiatement le président Mohamed O. Abdel Aziz, à s’excuser auprès de lui et à arrêter les campagnes de dénigrements lâches dont il est l’objet lui et son environnement familial”.

par: Arab Observer

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