L’UE appelle la Turquie à respecter les droits de l’Homme et les libertés

L’Union européenne a déclaré dans un communiqué publié samedi que l’avocate Ebru Timtik est le quatrième détenu à mourir dans les prisons du régime turc depuis le début de l’année à la suite de la grève de la faim, faisant référence à la mort de deux musiciens, Helin Bölek et Ibrahim Gökçek, et d’un troisième homme nommé Mustafa Koçak.
L’UE considère que la mort d’un avocat en grève de la faim en Turquie témoigne de la détérioration de la situation des droits de l’homme dans le pays.

Le communiqué a ajouté: “La mort des quatre détenus et leur lutte pour obtenir des procès équitables est la preuve de la nécessité urgente d’améliorer les conditions des droits de l’homme en Turquie, qui se sont fortement détériorées ces dernières années”.

Il a souligné qu’Ankara devait de toute urgence afficher une nette amélioration de l’état de droit et du respect des libertés fondamentales.

Le sort « tragique » de l’avocate « illustre douloureusement le besoin urgent pour les autorités turques de traiter de manière crédible la situation des droits de l’homme dans le pays », a déclaré Peter Stano, porte-parole de la Commission européenne.

La France a fait part samedi 29 août de sa « consternation » après le décès d’une avocate turque emprisonnée et en grève de la faim et appelé une nouvelle fois la Turquie à « respecter » les droits de l’Homme.

« Nous avons appris avec consternation et une profonde tristesse le décès de l’avocate Ebru Timtik, victime d’une grève de la faim qu’elle avait entamée pour réclamer un procès équitable », a déclaré le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.

Condamnée en 2019 à plus de 13 ans de prison pour « appartenance à une organisation terroriste », Ebru Timtik avait entamé une grève de faim en février pour réclamer un nouveau procès. L’avocate, âgée de 42 ans, est décédée jeudi soir.

Elle était membre de l’Association des avocats contemporains, spécialisée dans la défense de cas politiquement sensibles.

« La France appelle une nouvelle fois la Turquie à respecter ses engagements internationaux, notamment la Convention de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales du Conseil de l’Europe », a poursuivi le ministère des Affaires étrangères.

Paris demande aussi la libération « rapide » de l’avocat Aytac Unsal, emprisonné et en grève de la faim depuis plus de 200 jours.

La mort de Ebru Timtik a ému de nombreux représentants de la société civile et élus en Turquie, mais aussi en Europe.

Des appels ont été lancés pour faire pression sur le gouvernement pour qu’il la libère en raison de la grave détérioration de leur état de santé, mais ils ont été rejetés par le régime turc et ses pouvoirs judiciaires.

par: Arab Observer

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