L’UE tient une réunion d’urgence sur l’afflux de réfugiés en provenance de Turquie

Les combats en cours dans la province d’Idlib “constituent une grave menace pour la paix et la sécurité internationales”, selon la diplomatie européenne.
Les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Union européenne doivent participer à une “réunion extraordinaire” cette semaine pour discuter de l’aggravation de la situation en Syrie, qui pousse des populations à fuir vers les frontières de l’UE avec la Turquie, a annoncé ce dimanche le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
« L’Union européenne doit redoubler d’efforts pour faire face à cette terrible crise humanitaire de toutes les manières possibles », a-t-il déclaré.
M. Burrell a déclaré que la réunion se tiendrait à la demande de la Grèce, qui fait face à une concentration de réfugiés à sa frontière avec la Turquie.

M. Burrell a appelé au respect de l’accord de 2016 entre Ankara et l’UE sur la limitation des flux de migrants vers les pays de l’UE.
« L’UE soutient la Grèce et la Bulgarie face à l’évolution de la situation », a-t-il déclaré.
Il a appelé à un cessez-le-feu en Syrie et a offert le soutien de l’UE pour « atténuer les conséquences de la crise ».
Le commissaire européen chargé des Migrations, Margaritis Schinas, a écrit sur Tweeter avoir demandé une réunion extraordinaire des ministres de l’Intérieur de l’UE pour discuter de la situation.
Il a ajouté qu’il y avait des «consultations en cours» entre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis et la commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson.

La Turquie a ouvert ses frontières avec l’Europe, vers la Grèce et la Bulgarie, laissant libre passage à des milliers de réfugiés et de migrants.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré avoir «ouvert les portes» pour les réfugiés après la mort de dizaines de ses soldats dans des bombardements aériens du régime du président syrien Bachar al-Assad dans le nord de la Syrie.
Il fait ainsi pression sur l’UE et les membres de l’OTAN afin d’obtenir leur soutien dans ses opérations militaires en Syrie.
Frontex explique dans son communiqué suivre de près la situation sur les frontières grecques et bulgares avec la Turquie. «Nous examinons d’autres moyens de soutenir les pays de l’UE frontaliers avec la Turquie», selon l’agence.

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