Des manifestants israéliens interceptent le ministre israélien Itamar Ben Gvir
Des manifestants israéliens ont confronté samedi le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, l’accusant de freiner les démarches visant à libérer les otages détenus à Gaza, rapportent les médias israéliens.
Selon le reportage, les protestataires ont accusé Ben Gvir de laisser mourir les otages, le qualifiant de déserteur en raison de son exclusion de l’armée dans sa jeunesse pour activités extrémistes.
Le Times of Israel indique que les manifestants ont intercepté Ben Gvir et son fils Shoval à Kfar Malal, scandant honte et brandissant des affiches représentant les otages toujours retenus à Gaza.
Ben Gvir s’oppose depuis longtemps aux accords avec le mouvement palestinien Hamas pour la libération des otages, affirmant avoir bloqué personnellement plusieurs négociations. Il avait même quitté le gouvernement lors du cessez-le-feu et de l’échange d’otages de janvier-mars, pour ne revenir qu’au début des offensives militaires.
Israël fait face à une pression croissante pour répondre à une proposition de cessez-le-feu que le Hamas a acceptée plus tôt cette semaine. Les médiateurs précisent que le plan prévoit une trêve temporaire et un échange progressif des captifs contre des prisonniers palestiniens.
Jeudi, le Premier ministre Benyamin Netanyahu a annoncé avoir autorisé des discussions pour un nouvel accord avec le Hamas, tout en indiquant qu’il chercherait à modifier la proposition actuelle, malgré sa similarité avec les termes déjà acceptés par Israël.
Selon les estimations israéliennes, sur les plus de 200 personnes capturées lors des attaques d’octobre 2023, le Hamas détient encore environ 50 otages, dont 20 seraient vivants. Parallèlement, plus de 10 800 Palestiniens sont emprisonnés en Israël.
Depuis octobre 2023, Israël a tué près de 62 300 Palestiniens à Gaza. La campagne militaire a dévasté l’enclave, confrontée à la famine.
