Affrontements armés entre les milices Al-Sarraj dans la capitale libyenne

Des sources libyennes ont rapporté vendredi, que la région de Tajoura, dans la capitale Tripoli, a été témoin des affrontements armés entre les milices Dhaman et Ossoud Tajoura, deux des milices que le gouvernement d’Al-Sarraj à Tripoli utilise et utilise comme son armée et sa police.

Des affrontements armés ont éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi deux milices armées à Tajoura, dans la banlieue est de Tripoli, faisant des morts et des blessés au sein des deux formations armée , selon des témoins.

Le chef du gouvernement d’union nationale, Fayez al-Sarraj, a dénoncé jeudi 24 septembre devant l’Assemblée générale annuelle de l’Organisation le comportement des milices armées dans son pays, qui risquent de mettre en péril le fragile cessez-le-feu observé.

Dans son allocution vidéo, pré-enregistrée pour l’Assemblée qui se tient essentiellement virtuellement à cause de la pandémie, le responsable, qui a annoncé vouloir quitter ses fonctions d’ici fin octobre, a salué les engagements des dirigeants politiques dans l’est de la Libye, opposés à son pouvoir, à arrêter la violence et reprendre la production pétrolière.

Et pour tenter de désavouer ces milices, le ministre libyen de la Défense a ordonné leur dissolution et promis de traduire leur deux chefs devant le procureur militaire, menaçant d’utiliser la forces à leur encontre si elles refusent le cessez-le feu immédiat.

Le gouvernement d’Al-Sarraj a envoyé la milice de la force conjointe, dont la majorité sont des mercenaires syriens, à Tajoura pour arrêter les combats en cours, mais elle a essuyé des tirs nourris et s’est retirée hors de la région, en attendant un soutien pour rentrer.

De nombreuses organisations libyennes internationales et locales de défense des droits humains ont déclaré leur ferme condamnation de l’insécurité dans la capitale, Tripoli, en raison du contrôle des milices et des conflits armés entre elles dans les zones résidentielles.

L’Organisation arabe des droits de l’homme, Branche libyenne, a exprimé, dans un communiqué, vendredi, sa profonde préoccupation face au déclenchement d’affrontements armés utilisant des armes lourdes et moyennes à l’intérieur des quartiers résidentiels d’une manière qui menace de faire des victimes civiles et sape la paix civile encore fragile dans le pays.

Ces deux brigades baptisées respectivement Dhaman et Ossoud Tajoura sont sous tutelle du ministère de la Défense du gouvernement d’union nationale à Tripoli et ont contribué à repousser l’attaque lancée par Haftar en avril 2019.

A noter que plusieurs milices se trouvent à Tripoli et sont utilisées par le gouvernement afin de maintenir l’ordre ou de sécuriser des sites stratégiques.

par: Arab Observer

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