Donald Trump a l’intention de dévoiler le plan de paix au Moyen-Orient

Le président américain Donald Trump a annoncé jeudi qu’il dévoilerait son plan de paix pour le Moyen-Orient “un peu avant” la visite du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou prévue mardi prochain à Washington.

S’exprimant devant des journalistes à bord de l’avion présidentiel Air Force One, il a suspecté que les Palestiniens puissent réagir négativement à ce plan, bien qu’il le juge lui-même “très positif pour eux”.

Selon la Maison Blanche, la visite de M. Nétanyahou “sera l’occasion de discuter de nos intérêts communs en matière de sécurité régionale et nationale”. L’opposant israélien Benny Gantz, chef de la coalition de centre-gauche Bleu Blanc, a également accepté l’invitation de M. Trump à se rendre à Washington.

Des médias américains ont suggéré que ce plan de paix tant attendu pourrait constituer un coup de pouce politique pour MM. Trump et Nétanyahou, qui traversent chacun des troubles politiques chez eux.

Visant à relancer les négociations de paix israélo-palestiniens, qui se sont écroulées en 2014, le plan de l’administration Trump est un document de plusieurs dizaines de pages qui aborde en détail les questions épineuses entre Israéliens et Palestiniens, comme le statut de Jérusalem. Il est le fruit de trois années de travaux menés par Jared Kushner, haut conseiller et gendre de Donald Trump, Avi Berkowitz et Jason Greenblatt. Jared Kushner a présenté en juin dernier à Bahreïn, lors d’un «atelier» selon ses termes, le volet économique du plan, qui ambitionne d’investir 50 milliards de dollars sur dix ans au Proche-Orient. Avant même la présentation du plan, les Palestiniens ont rejeté l’approche américaine dans son ensemble, la jugeant trop biaisée en faveur d’Israël et soupçonnant l’administration Trump de vouloir les priver d’un Etat vraiment souverain.

Le locataire de la Maison Blanche a reporté à plusieurs reprises la publication de ce plan parfois baptisé “deal du siècle” et censé établir la paix entre Israéliens et Palestiniens.

La partie économique du plan avait été dévoilée lors d’une conférence organisée par les Etats-Unis au Bahreïn en juin dernier, mais que les Palestiniens l’ont boycottée.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a rompu les liens avec l’administration Trump en 2017 après que les Etats-Unis ont reconnu Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël.

En novembre 2019, Washington a annoncé qu’il ne considérerait plus les colonies israéliennes de Cisjordanie comme “incompatibles” avec le droit international, une décision qui a encore assombri l’avenir des pourparlers de paix israélo-palestiniens.

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