Ennahdha offre des pots-de-vin aux députés pour sauver Guannouchi

Le Secrétaire général du mouvement Echaab, Zuhair al-Maghzawi, a accusé mardi, dans une déclaration aux médias locaux, que le Mouvement des Frères Ennahdha ait offert des tentations financières à certains députés afin de les persuader de retirer leurs signatures de la liste de retrait de confiance de Guannouchi et de l’annuler, après l’avoir signée et déposée auprès du bureau du Parlement tunisien.

Al-Maghzawi a confirmé dans une déclaration à la radio “FM”, qu’Ennahdha avait exercé des pressions sur un certain nombre de députés pour qu’ils retirent leurs signatures de la liste de défiance du président du Parlement Rached Ghannouchi lors de la session plénière prévue jeudi.

Nesrine Laâmari, a affirmé, dans une déclaration ce mardi 28 juillet 2020, que le mouvement Ennahdha Ennahdha est en train d’effectuer des pressions importantes ainsi qu’une guerre psychologique sur les élus progressistes quelques heures avant la séance plénière d’examen du retrait confiance de Rached Ghannouchi.

La députée du Bloc de la Réforme, Nesrine Laâmari a dénoncé la décision du bureau du Parlement, selon laquelle la session plénière du 30 juillet 2020 consacrée à la motion de retrait de la confiance à Rached Ghannouchi, sera confidentielle et à huis-clos.

Ennahdha essaye de soudoyer les élus par des nominations et des postes importants outre ses tentatives de faire pression sur eux pour qu’ils ne votent pas pour la motion de censure, a spécifié l’élue.

Le parti destourien libre (PDL), présidé par Abir Moussi, appelle au retrait de confiance à Rached Ghannouchi depuis janvier 2020.

Le 13 juillet dernier, une motion de retrait de confiance à Rached Ghannouchi a été déposée au bureau de l’Assemblée des représentants du peuple. Elle a collecté plus de 73 signatures, celles des élus d’Attayar, du mouvement Echaâb, de Tahya Tounes, du bloc de la Réforme, du bloc national et quelques indépendants.

Le 24 juillet dernier, le président du parlement Rached Ghannouchi avait annoncé sa décision de se soumettre lui-même au renouvellement de confiance pour poursuivre – ou non – ses fonctions à la tête du Parlement, et ce, pour mettre fin à toute la polémique à ce sujet.

La date choisie pour la séance plénière est le 30 juillet courant, soit la veille de l’Aïd. Un choix qui n’est pas anodin, Mme Laâmari estimant que l’objectif étant de s’assurer de l’absence du maximum d’élus des régions pour faire échouer la plénière.

par: Arab Observer

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