Ennahdha joue sur la douleur économique et sociale du peuple

Après la réunion du bureau exécutif du mouvement Ennahdha en Tunisie, dirigé par Rached Ghannouchi, le mouvement est sorti en jouant sur la douleur économique et sociale du peuple, notamment face à la hausse des prix, ignorant la l’ére noire de son régime qui a laissé la société tunisienne gémir sous les drames de la pauvreté, du chômage et des menaces terroristes, et qui a également laissé l’État au bord de la faillite.

A l’issue de la réunion de son bureau exécutif, le mouvement Ennahdha a rappelé, dans un communiqué publié jeudi 29 septembre 2022, qu’il ne participera pas aux législatives prévues le 17 décembre.

Dans son communiqué, le mouvement islamiste a également réitéré sa position concernant la crise économique, financière et sociale que traverse le pays et « qui s’est transformée en catastrophe générale depuis le coup d’État du 25 juillet 2021, catastrophe qui s’aggrave chaque jour et dont le bilan des victimes ne cesse d’augmenter ».

Ennahdha a ensuite rendu hommage au prédicateur islamiste radical Youssef Al Qaradawi décédé lundi avant d’appeler toutes les forces vives et « anti-putschistes » à coordonner et unifier leurs efforts afin de renverser le coup d’Etat et de sauver le pays des répercussions catastrophiques qu’il a causées dans tous les domaines.

Dans un autre contexte, le membre d’Ennahdha, Adel Daâdaâ, qui a été auditionné par la justice dans le cadre de l’association caritative « Namaa », a chargé Rached Ghannouchi, le président, ainsi que d’autres dirigeants du parti, en les accusant de nombreuses transactions et abus de pouvoir.

Adel Daâdaâ serait, à cause de ces accusations, en danger de mort, selon son avocat.

Parmi les accusations, Daâdaâ a assuré que Ghannouchi est intervenu auprès d’un Emir du Golfe, pour accorder la nationalité de cet Emirat à un ami qui est chargé de tenir ses nombreux comptes là-bas, et de blanchir des sommes astronomiques d’argent.

Comme il a accusé un proche d’un dirigeant d’Ennahdha de détenir une fortune, un énorme parc automobile et de nombreux biens immobiliers, dont la source est inconnue. Il a précisé que toute cette fortune est la propriété de son proche, dirigeant du parti et qu’il n’est qu’un prête nom.

Daâdaâ a ajouté que le gendre d’un dirigeant de premier ordre du parti a bénéficié d’une exclusivité dans le marché d’impression des cahiers subventionnés, et qu’un autre a le monopole des voyages de Hajj et d’Omra…

Le 25 juillet 2021, le président Kais Saied a entamé le cours des «réformes de juillet», qui comprenaient des mesures visant à retirer le mouvement Ennahda des Frères musulmans des centres gouvernementaux, notamment le changement de gouvernement, la dissolution du parlement qu’il contrôlait, des réformes du système judiciaire et la rédaction une nouvelle constitution et une nouvelle loi électorale.

par: Arab Observer

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