Le parquet tunisien decide de maintenir le chef adjoint du mouvement Ennahdha Ali Laarayedh

Le Parquet tunisien a décidé de maintenir l’ancien premier ministre et l’adjoint du chef du mouvement Ennahdha Ali Laarayedh, au centre de détention à l’intérieur de la caserne de Bouchoucha, pour le présenter à nouveau à l’enquête sur l’affaire de l’envoi de milliers de jeunes tunisiens pour lutter contre les zones et les foyers de tension et de conflit.

L’Unité nationale de recherche dans les crimes terroristes en Tunisie a décidé de reporter l’audition du chef du parti lié aux Frères Musulmans Ennahdha, convoqué avec l’ex-Premier ministre Ali Laarayedh pour une affaire en lien avec l’envoi de combattants en Syrie et en Irak.

“Après plus de 12 heures d’attente, M. Ghannouchi n’a pas été entendu par cette unité qui a décidé de reporter l’interrogatoire à mardi à midi”, a indiqué à l’AFP son avocat Samir Dilou.

M. Laarayedh, l’un des dirigeants d’Ennahdha, qui a été interrogé “durant des heures”, est encore maintenu par l’Unité de recherche dans les crimes terroristes, selon Dilou et un correspondant de l’AFP sur place.

Le parti Ennahdha, est soupçonné par ses détracteurs et une partie de la classe politique d’avoir facilité le départ de ces mercenaires combattants vers les zones de conflit, ce que le mouvement dément catégoriquement.

Dans un communiqué publié dans la nuit de lundi à mardi, le parti Ennahdha a dénoncé « les conditions d’un interrogatoire (…) qui représentent une violation flagrante contre les droits de l’Homme ».

Il convient de noter que les enquêtes sur cette affaire ont commencé après le 25 juillet de l’année dernière (2021), mais la semaine dernière, le pouvoir judiciaire a rendu des décisions d’arrêter des responsables de la sécurité et des politiciens affiliés au mouvement Ennahdha dans la même affaire.

La justice antiterroriste a également ordonné le gel des avoirs financiers et des comptes bancaires de dix personnalités, dont Ghannouchi et l’ancien Premier ministre Hamadi Jebali.

Les autorités tunisiennes avaient arrêté le chef du Parti de la coalition Al Karama, Muhammad Al-Afas, l’ancien député du parlement dissous, Reda Al-Jawadi, et l’homme d’affaires, Muhammad Farikha, qui possède une compagnie aérienne, en plus de garder Fathi Al -Baladi et Abdul Karim Al-Obeidi, tous deux issus des responsables de la sécurité tunisiens, selon Asharq Al-Awsat.

par: Arab Observer

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page