Islamabad convoque l’ambassadeur américain après un tweet menaçant de Donald Trump





Le Pakistan a convoqué lundi l’ambassadeur des États-Unis à Islamabad après les menacées proférées par Donald Trump de couper définitivement l’aide américaine au pays.
Les relations entre les États-Unis et le Pakistan sont orageuses. Islamabad a convoqué, lundi 1er janvier, l’ambassadeur des États-Unis après un tweet rageur adressé par Donald Trump aux autorités pakistanaises.
David Hale s’est rendu au ministère des Affaires étrangères pour expliquer les propos du président américain, qui a écrit dans l’un de ses premiers tweets de l’année que les États-Unis avaient “bêtement versé plus de 33 milliards de dollars au Pakistan au cours des quinze dernières années”, n’obtenant en échange que “mensonges et tromperies”.
Donald Trump a juré de ne plus verser d’argent à Islamabad. Le gouvernement américain a suspendu en août dernier le versement d’une aide de 255 millions de dollars (212 millions d’euros) au Pakistan en attendant de réexaminer sa coopération avec le pays.
Washington se plaint depuis des années du manque de coopération du Pakistan dans la traque des islamistes, en particulier du réseau Haqqani, allié aux Taliban afghans. À ces accusations, Islamabad répond qu’il a lancé plusieurs opérations militaires contre les réseaux d’insurgés et que 17 000 Pakistanais sont morts depuis 2001 en combattant les islamistes radicaux ou dans des attentats.
Donald Trump tweete “pour des raisons de politique intérieure”
Le ministre des Affaires étrangères Khawaja Asif a estimé lundi que le tweet de Donald Trump reflétait la frustration des autorités américaines vis-à-vis de la situation en Afghanistan, où “les États-Unis sont piégés dans une impasse”.
“Il a tweeté contre nous et l’Iran pour des raisons de politique intérieure”, a déclaré Asif à la chaîne Geo TV. Le chef de la diplomatie pakistanaise a également ajouté que le Pakistan n’avait pas besoin de l’aide américaine.
Le Premier ministre pakistanais Shahid Khaqan Abbasi devait présider mardi un conseil des ministres consacré en partie aux relations avec Washington, également l’objet d’une réunion mercredi des principaux responsables civils et militaires du pays.


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