Kaïs Saïed nomme les nouveaux membres de la commission électorale

Le président tunisien Kaïs Saïed a nommé de nouveaux membres de la commission électorale qui sera dirigée par Farouk Bouasker, est-il annoncé au Journal officiel. Il a également chargé la ministre de la Justice, Leïla Jaffel, de former la commission chargée du règlement et de la réconciliation avec les hommes d’affaires impliqués dans des affaires de corruption, et de récupérer les fonds pillés du pays.

Le chef de l’Etat avait exprimé le mois dernier son intention de remplacer la plupart des membres de la commission électorale, l’un des rares organes encore indépendants dans le pays d’Afrique du Nord.

Il a déjà dissout le Parlement et pris le contrôle du système judiciaire en s’octroyant l’été dernier la quasi-totalité des pouvoirs, indiquant qu’il pourrait gouverner par décrets. Ses opposants ont dénoncé un coup d’Etat.

Kaïs Saïed a par ailleurs lancé la rédaction d’une nouvelle Constitution pour remplacer celle instaurée à la suite de la révolution de 2011, assurant que l’ensemble de ses démarches sont indispensables pour sauver la Tunisie de la crise.

Vice-président de l’ancienne commission électorale, Farouk Bouasker va prendre la tête de la nouvelle commission, composée de sept membres.

Parmi les nommés par le chef de l’Etat figure Sami Ben Slama, membre d’une précédente commission et qui a exprimé ces derniers mois son soutien à l’égard des démarches entreprises par Kaïs Saïed. Il est un fervent critique du parti Ennahdha, principale opposition au président.

Lors de sa rencontre avec la ministre de la justice au palais de Carthage, le président Saïed a chargé la ministre de former une commission de règlement et de réconciliation avec les hommes d’affaires impliqués dans des affaires de corruption.

Le président de la République a exhorté la ministre de la justice de mettre en place dans les meilleurs délais la commission relative à la conciliation pénale afin que les fonds pillés reviennent à leur propriétaire légitime, le peuple tunisien.

D’autre part, le président de la République a souligné que la justice devait être au niveau de cette étape historique, et que les magistrats ne devaient pas hésiter à appliquer la loi à tous sans tarder, pour couvrir les droits.

par: Arab Observer

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