Karoui: Le dirigeant de facto de la Tunisie est Ennahda

Après avoir reçu la visite de Nabil Baffoun président de l’Instance supérieure indépendante des élections, ce vendredi 4 octobre 2019, à la prison de la Mornaguia, le candidat au 2ème tour de la présidentielle anticipée, Nabil Karoui, président du parti « Au Cœur de la Tunisie« , s’est adressé au Peuple Tunisien, à travers une longue lettre dans laquelle il a tenu à clarifier d’importants points visant le parti Ennahdha, en particulier, et ses alliés dans le gouvernement.
Il a commencé sa lettre ainsi :
« Chaque jour, je me sens de plus en plus convaincu que le dirigeant de facto du pays n’est aujourd’hui que le parti Ennahdha et que la position du parti Tahya Tounes, dirigé par Youssef Chahed au sein de la coalition au pouvoir, ne joue que le rôle de « moyen » et de la main exécutante. C’est l’incarnation du programme Ennahda, lancé depuis 2011 et qui se poursuit encore jusqu’à aujourd’hui.
Ennahdha, est un parti qui affirme « croire au consensus », à la démocratie et à la différence, chaque fois qu’il passe par une période de faiblesse ou a besoin d’alliances pour gouverner, mais modifie rapidement son discours tolérant par un autre excluant, révolutionnaire, et violent, chaque fois que des élections approchent, en quête de la reconquête de son réservoir électoral classique.
En huit ans, en particulier ces trois dernières années, la Tunisie a connu un effondrement économique et un appauvrissement systématique du peuple, en plus d’une marginalisation et de «mépris» en raison du maintien de ce parti et de ses alliés au pouvoir.
À quoi ça servirait de le faire réélire et de lui donner une autre chance ?? Rien que le fait de reproduire les mêmes résultats et en plus horribles, et de constater de nouveau que le pays est en faillite définitive et que la situation vécue par la société Phosphates Gafsa n’est qu’un indicateur dangereux de cette situation.
Par contre, voici pourquoi les forces vives du pays et tout le peuple tunisien doivent voter pour le parti « Au Cœur de la Tunisie ».
Karoui a conclu son message en ces termes: «De ma prison de Mornaguia, je vous dis, en tant que prisonnier politique, que je suis responsable de mes attitudes et de ma défense de mes idées, ainsi que d’un projet national et humanitaire visant un citoyen riche ou pauvre, instruit ou non instruit, malade ou en convalescence.»

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