La France se retirera du commandement unifié de l’Otan si Marine Le Pen remporte les élections

La candidate présidentielle française Marine Le Pen a déclaré mercredi que si elle était élue présidente, elle retirerait la France de la direction unifiée de l’OTAN, et a suggéré un rapprochement entre la Russie et l’OTAN après la fin de la guerre en Ukraine.

Avec un conflit aux portes de l’Europe, la place de la France dans l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan) s’est imposé comme un thème clé de la bataille électorale, avant même le premier tour. L’entrée de l’Ukraine dans l’Alliance transatlantique était l’un des enjeux de la guerre en Ukraine à son déclenchement.

Emmanuel Macron était l’un des rares candidats à vouloir rester dans le commandement intégré, quand Marine Le Pen défend fermement une sortie dès la fin de la guerre.

Il s’était démarqué par une proposition à contre-courant de la majorité des candidats pendant la campagne du premier tour :

Emmanuel Macron ne souhaite pas quitter le commandement intégré de l’Otan, qui fixe les stratégies et les fait appliquer dans les opérations sur le terrain.

Marine Le Pen défend une position diamétralement opposée : elle veut retirer la France de la structure de commandement intégré de l’Otan, qui est devenue selon elle “une organisation belliciste, dont les élargissements successifs visent moins la protection des pays européens que l’encerclement dangereux de la Russie, de la Géorgie à l’Ukraine”.

Fin mars, elle était aussi revenue sur son programme initial, qui prévoyait une sortie sans délai du commandement intégré, à cause de la guerre en Ukraine. “Il n’est pas question, surtout en ce moment, de sortir du camp occidental, mais il faudra le faire”, avait-elle lancé, préférant que les pays membres puissent “assumer leur propre défense” au lieu de s’en remettre au “parapluie onusien”.

Un souhait qu’elle a répété mercredi lors d’une conférence de presse à Paris, prônant toujours une défense française indépendante de toute subordination : “Je ne placerai simplement jamais nos forces armées sous un commandement qui ne relève pas de la souveraineté nationale française, ni sous un commandement intégré de l’Otan ni sous un futur commandement européen”, a-t-elle argué. À une réserve près : elle souhaite rester dans l’Alliance et ne “renoncerait pas à l’application” de son article 5, qui oblige un État-membre à porter assistance à un autre en cas d’agression.

La candidate RN, qui avait été reçue par Vladimir Poutine lors de la campagne de 2017 et qui est régulièrement accusée d’accointances avec le régime russe par ses adversaires, a aussi plaidé pour un “rapprochement stratégique entre l’Otan et la Russie”, une fois la guerre russo-ukrainienne “réglée par un traité de paix”, pour éviter “une étroite union sino-russe”.

par: Arab Observer

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