La Suède sacrifie le PKK en échange de son adhésion à l’OTAN

La Cour suprême suédoise a accepté d’extrader vers la Turquie un partisan du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui vivait en Suède, une décision qui satisfait à une condition majeure fixée par Ankara pour l’approbation de l’adhésion de Stockholm à l’OTAN, a rapporté un journal suédois.

Selon le journal, cet homme de 35 ans a été condamné en Turquie en 2014 à plus de quatre ans de prison pour trafic de drogue.

Après avoir obtenu une libération conditionnelle, il a déménagé en Suède, mais les autorités de Stockholm l’ont arrêté en août dernier à la demande du procureur public turc, qui voulait le contraindre à passer le reste de sa peine derrière les barreaux. Mais l’homme affirme que les autorités turques « le prennent pour cible en raison de son soutien au PKK ».

Le journal suédois « Aftonbladet » a déclaré qu’en donnant son feu vert à la plus haute instance judiciaire du pays, l’expulsion de ce militant vers son pays est devenue une affaire qui revient exclusivement au gouvernement, à qui il appartient désormais de décider de l’extrader vers Ankara ou non. Si le gouvernement décide de l’extrader, cet homme deviendra le premier partisan du PKK à être remis à Ankara par Stockholm.

Dimanche, des centaines de personnes ont manifesté dans le centre de Stockholm pour protester contre la candidature de la Suède à l’adhésion à l’OTAN et son adoption d’une nouvelle loi antiterroriste qui, selon eux, est le résultat de la pression turque.

La nouvelle loi, qui est entrée en vigueur le 1er juin, criminalise « l’implication dans une organisation terroriste » et s’inscrit dans le cadre des efforts de la Suède pour renforcer la législation antiterroriste, une exigence clé de la Turquie pour l’approbation de Stockholm de l’adhésion à l’OTAN.

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