La Turquie demande aux Etats-Unis de lui fournir des missiles Patriot

La Turquie a demandé samedi aux Etats-Unis de lui fournir des missiles Patriot pour soutenir son intervention militaire dans le nord-ouest de la Syrie. Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, l’a déclaré à la presse après un entretien avec le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo à Doha, en marge de la cérémonie de signature d’un accord entre les Etats-Unis et les talibans.

Les Etats-Unis discutent avec la Turquie de l’éventualité de lui livrer des missiles antiaériens et antimissiles Patriot, à la suite des incidents survenus ces jours-ci dans la « zone d’exclusion aérienne » du nord de l’Irak. C’est de la base d’Incirlik, dans le sud de la Turquie, que décollent les avions américains chargés de surveiller la zone. Craignant que l’aviation irakienne ne devienne une menace directe contre Ankara, le ministère turc des affaires étrangères a estimé, que des missiles sol-air Patriot représentent la réponse la mieux adaptée. Le Pentagone a promis à la Turquie de prendre une décision rapide.

Les attaques des forces gouvernementales syriennes épaulées par la Russie ont coûté la vie à 55 soldats turcs en février dans la région d’Idleb, où Ankara soutient les rebelles opposés à Bachar el-Assad.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé de repousser les forces syriennes si celles-ci ne se replient pas derrière des lignes définies dans des accords entre Moscou et Ankara.

Dans un autre contexte, les tensions entre la Turquie et le gouvernement syrien se sont récemment intensifiées. Plus de 55 soldats turcs ont été tués depuis que la Turquie a commencé à envoyer plus de renforts dans les zones contrôlées par des factions terroristes en Syrie au début du mois,alors que les forces progouvernementales et leurs alliés russes cherchent à écraser la dernière grande poche d’opposition au président Bashar al-Assad.
Les émissaires de l’OTAN ont tenu des pourparlers d’urgence vendredi à la demande de la Turquie, membre de l’OTAN. Tout en exhortant l’OTAN à désamorcer les combats à Idlib, elle n’a pas fourni d’aide supplémentaire à la Turquie à cet égard.

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