Vague de condamnations de l’agression contre la députée Abir Moussi

Le gouvernement, le président du Parlement, Rached Ghannouchi et des partis et organisations ont dénoncé l’agression perpétrée par un député indépendant contre Abir Moussi, la présidente du Parti Destourien libre.

Des partis et des organisations ont condamné cette attaque, notamment le parti “Qalb Tounes” (Au cœur de la Tunisie – 29 députés), “Al-Jomhouri” (Parti républicain) et l’Union générale tunisienne du travail (UGTT – le plus important syndicat du pays), indiquent divers communiqués et déclarations.

Les internautes ont exprimé des avis partagés entre ceux qui ont condamné cette agression et ceux qui l’ont soutenue estimant que “Abir Moussi porte atteinte au peuple tunisien par ses attaques répétées contre le Parlement, en utilisant des mégaphones à l’intérieur de l’assemblée pour perturber ses travaux.”

La Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) a appelé la ministère public et la ministre de la Femme, de la Famille et des personnes âgées à prendre les mesures légales nécessaires suite l’agression de la députée Abir Moussi.

Après visionnage de l’incident, la ligue a estimé, jeudi, dans une déclaration, que l’agression de Abir Moussi réflète la prévalence de la mentalité machiste rétrograde liée à des courants salafistes extrémistes qui transgressent en permanence les valeurs humaines”.

La LTDH a, dans ce contexte, condamné la violence sous toutes ses formes et plus particulièrement les violences faites aux femmes, estimant que les agissements de Smara et Makhlouf “constituent une agression contre toutes les femmes tunisiennes et une violation des principes des droits de l’Homme dans leur globalité”.

Le gouvernement tunisien a exprimé dans un communiqué sa condamnation de cette agression, considérant qu’il s’agit d’une “attaque contre les femmes tunisiennes et leurs acquis.”

Et d’appeler à “éviter de telles pratiques, qui s’aggravent de jour en jour, et à la nécessité de faire preuve de retenue et de prudence dans l’interaction avec des opinions et des points de vue différents.”

Le président de l’Assemblée des représentants du peuple (Parlement), Rached Ghannouchi, a fait part “de sa plus ferme condamnation et désapprobation de toute atteinte à la femme tunisienne “, selon une déclaration de son adjoint chargé des médias, Maher Medhioub.

Ghannouchi, président du mouvement Ennahdha (53 députés), a ajouté que “ce que le député Sahbi Smara a commis contre la députée Abir Moussi est honteux, condamnable et injustifiable.”

Le député Mabrouk Korchid, membre du groupe parlementaire “Watania”, a présenté, jeudi, sa démission du bureau de l’Assemblée des représentants du peuple, se trouvant, selon ses dires, dans “l’impossibilité d’accomplir mon devoir”.

Il a appelé le président du parlement Rached Ghannouchi à démissionner également de son poste pour éviter aux Tunisiens “un surcroît de malheur et de misère”.

Dans un post publié sur sa page Facebook, Korchid affirme avoir présenté, ce matin, sa démission du bureau de l’ARP après l’adoption de l’accord relatif à l’ouverture d’un bureau du fonds qatari pour l’investissement à Tunis “dans un climat de violence et de violation criante de loi et de la souveraineté” nationale. “Sans aucun souci de défendre les intérêts nationaux”, a-t-il déploré.

Le député a, dans sa lettre de démission, affirmé être dans l’impossibilité de travailler au sein du bureau de l’Assemblée après “la rupture totale de dialogue et ce malgré les nombreuses tentatives visant à faire prévaloir la voix de la raison”.

Mercredi soir, le parlement a adopté la loi organique relative à l’approbation de l’accord sur l’ouverture d’un bureau pour le fonds du Qatar pour le développement en Tunisie avec 122 voix pour, 12 contre et une abstention.incipal à son siège secondaire. Cette décision a été prise en raison du sit-in d’Abir Moussi et des députés de son bloc dans la salle plénière du Parlement, pour protester contre un accord entre la Tunisie et le Qatar.

Abir Moussi avait déclaré à la presse, mardi, qu’elle ne pouvait pas entrer au Parlement sans faire de direct depuis son téléphone, de peur d’être victime d’agressions physiques de la part des parlementaires hostiles à sa personne.

par: Arab Observer 

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