L’Allemagne propose de construire le port de Beyrouth à condition de former un gouvernement

L’Allemagne va présenter la semaine prochaine aux autorités du Liban une proposition de plusieurs milliards de dollars pour reconstruire le port de Beyrouth, dans le cadre d’efforts destinés à ce que la classe politique libanaise forme un gouvernement capable d’enrayer l’effondrement financier du pays, selon deux sources informées du projet.

Selon deux sources diplomatiques, l’Allemagne et la France se font concurrence pour mener les efforts de reconstruction à Beyrouth. Les sources ont fait savoir à Reuters que Berlin prévoyait de dévoiler le 7 avril une proposition, que la Banque européenne d’investissement a accepté de financer en partie, pour procéder au nettoyage du port et à la reconstruction des installations. La participation financière de la BEI a été estimée par l’une des sources entre 2 milliards et 3 milliards d’euros.

Réagissant à ces informations, l’ambassadeur d’Allemagne au Liban, Andreas Kindl, a précise que des compagnies privées effectuaient des études pour le développement du port de Beyrouth après l’explosion, précisant toutefois qu’il ne s’agissait pas d’une proposition du gouvernement allemand pour la reconstruction du port”.

Un groupe de représentants de ces compagnies se rendra à Beyrouth la semaine prochaine pour tenir des discussions et présenter leurs projets. L’Allemagne appelle urgemment toutes les parties et formations politiques concernées à répondre aux attentes des Libanais en contribuant à la formation d’un gouvernement de mission, crédible, qui rende des comptes et qui soit capable d’appliquer les réformes nécessaires pour regagner la confiance de la communauté internationale et obtenir le soutien des investisseurs, ajoute M. Kindl.

Ce projet n’arrivera pas sans contrepartie, a dit l’une des sources, l’Allemagne et la France veulent d’abord voir en place un gouvernement engagé à mener des réformes, il n’y a pas d’autre moyen et cela est bon pour le Liban.

En début de semaine, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a prévenu les dirigeants libanais que l’Union européenne étudiait des moyens de faire pression sur ceux empêchant le pays de sortir de la crise.

Un cabinet n’a toujours pas été formé près de 8 mois après la démission de Hassane Diab, le Premier ministre désigné Saad Hariri et le président libanais Michel Aoun n’arrivant pas à se mettre d’accord sur la composition d’un nouveau gouvernement.

par: Arab Observer

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