L’ANL ferme 200 km d’espace aérien au-dessus de Syrte

L’Armée nationale libyenne a fermé 200 kilomètres d’espace aérien au-dessus de la ville libyenne de Syrte, et interdit tout avion militaire non-ANL de survoler la zone spécifiée, a déclaré dimanche le porte-parole de l’ANL Ahmed al-Mismari.

Al-Mismari a ajouté que l’ANL avait interdit toute diffusion d’informations sur ses mouvements militaires.
En outre, Khaled al-Mahjoub, un responsable de l’ANL, a déclaré à Al-Arabiya que l’ANL ne quittera jamais Syrte pour la Turquie « peu importe les sacrifices » et que la coordination avec l’Égypte était au « plus haut niveau ».

Syrte est une ville côtière clé en Libye, à proximité des principaux terminaux d’exportation d’énergie sur la côte méditerranéenne.

L’ANL et le Gouvernement d’accord national (GNA) se battent pour le contrôle de la Libye, y compris Syrte. Les affrontements entre les deux camps au-dessus de Syrte se sont intensifiés depuis début juin.

La Turquie, qui soutient le GNA dirigé par Fayez al-Sarraj, a intensifié son intervention militaire en Libye. Samedi, la Turquie a déclaré que Syrte et Al-Jufra devaient être évacuées par les forces de Haftar pour un « cessez-le-feu durable ».

En novembre, la Turquie a signé un pacte de coopération militaire avec le GNA. Les deux parties ont également signé un accord de démarcation maritime, qui donne à Ankara des droits d’exploration en Méditerranée orientale.
L’accord maritime a été rejeté comme « llégal » par de nombreux pays méditerranéens comme la Grèce et Chypre.

Début juin, le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que le soutien de son pays au GNA « continuera de plus en plus ».

L’intervention de la Turquie en Libye lui donnerait un pied dans le Moyen-Orient riche en ressources naturelles, où ses liens internationaux avec de nombreux pays sont tendus.

C’est d’autant plus important pour l’Egypte, puisqu’elle partage une longue frontière avec la Libye, soutient l’ANL de Haftar et que ses relations avec la Turquie sont tendues depuis des années.

Il a déclaré: « Toute intervention directe de l’Etat égyptien a acquis une légitimité internationale », ajoutant que l’Egypte avait reçu des « menaces directes » de la part de « milices terroristes et de mercenaires » soutenus par des pays étrangers.

Samedi, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré que son pays avait le droit légitime d’intervenir en Libye et a ordonné à l’armée d’être prête à effectuer des missions si nécessaire.

par: Arab Observer

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