Tunisie : Ouverture d’une enquête sur l’affaire de l’appareil secret d’Ennahdha

La ministre de la Justice, Leïla Jaffel, a autorisé le procureur général de la Cour d’appel de Tunis à confier au ministère public du Tribunal de première instance de Tunis l’ouverture d’une enquête sur l’affaire dite de “l’appareil secret d’Ennahdha”.

Cette décision fait suite à une plainte déposée auprès de la ministre de la Justice, en sa qualité de cheffe du ministère public, par un membre du comité de défense des deux martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, contre plusieurs personnes, pour des crimes liés à la sécurité de l’Etat.

Cette affaire était revenue sur le devant de la scène lorsque le collectif de défense des martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi avaient indiqué avoir épuisé tous les moyens concernant l’affaire de « l’appareil secret d’Ennahdha », et signalant que le parquet près du tribunal de première instance de Tunis n’avait pas émis la décision de transférer ladite affaire au juge d’instruction.

Il s’agit d’une nouvelle étape dans cette affaire ! Rappelons que le 23 septembre 2019, le Procureur de la République près le pôle judiciaire avait dévoilé les étapes de l’instruction concernant les procédures de trois plaintes relatives à « l’appareil secret » du mouvement Ennahdha et les différentes étapes de l’instruction de l’affaire.

Les autorités tunisiennes avaient libéré le chef de l’appareil secret d’Ennahdha, Mustapha Khedher, après avoir exécuté un châtiment corporel prononcé à son encontre.

Cela a soulevé les craintes des Tunisiens et une vague de réactions de colère à sa libération, notamment avec la décision judiciaire coïncidant avec le meurtre d’un officier de la Garde nationale en possession de documents et de données condamnant le chef adjoint du Mouvement de la Fraternité Ennahdha, Noureddine Bhiri, dans des affaires de corruption et face à des terroristes.

Les événements ont rappelé le dossier de l’implication de la Fraternité dans un certain nombre de dossiers, notamment le terrorisme, et fait craindre un scénario de chaos dans le pays.

En effet, la chambre criminelle près la Cour d’Appel de Tunis a condamné Mustapha Khedhr à 8 ans et un mois de prison pour des accusations liées à la saisie de documents déposés au Trésor, possession de documents dont la source nécessite d’être prouvée et d’autres accusations.

Rappelons que Mustapha Khedher a fait l’objet d’une affaire d’instruction enrôlée devant le tribunal de première instance de l’Ariana concernant ce qu’on appelait l’appareil secret d’Ennahdha, et il a été remis en liberté.

par: Arab Observer

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