Le Conseil de sécurité accepte d’envoyer de l’aide humanitaire en Syrie

Après une semaine de divisions et pas moins de sept scrutins au Conseil de sécurité, le nouveau dispositif transfrontalier de passage de l’aide humanitaire vers le nord-ouest de la Syrie a enfin été voté .

C’est l’une des batailles les plus âpres entre les membres du Conseil de sécurité depuis le début de l’année. Et la Russie a remporté la manche finale en forçant les autres membres du Conseil à se ranger à son avis, ne plus utiliser qu’un seul point transfrontalier pour l’aide humanitaire transitant vers le nord-ouest de la Syrie.

L’aide distribuée par l’ONU et des ONG ne pourra plus transiter que par un seul point, contre quatre jusqu’en décembre dernier, puis deux jusque vendredi, ces points transfrontaliers avaient justement dû être fermés quelques heures hier, faute d’avoir été renouvelés à temps par les diplomates.

C’est l’une des batailles les plus âpres entre les membres du Conseil de sécurité depuis le début de l’année. Et la Russie a remporté la manche finale en forçant les autres membres du Conseil à se ranger à son avis : ne plus utiliser qu’un seul point transfrontalier pour l’aide humanitaire transitant vers le nord-ouest de la Syrie.

Pourtant par trois fois, les 13 autres pays du Conseil avaient mis en garde des conséquences dramatiques qu’aurait la fermeture du point près d’Alep pour 1,3 million de réfugiés civils. Moscou a été inflexible, arguant que l’aide humanitaire devait désormais passer encore plus par l’intérieur du pays, avec l’aval de Damas. La Russie n’a pas hésité à utiliser deux vetos successifs, épaulée par la Chine, pour parvenir à ses fins.

L’Allemagne et la Belgique, co-auteures de la résolution, n’ont eu d’autre choix que de proposer dans un scrutin final ce samedi de garder seulement le point de passage menant à Idleb, faute de quoi, tout le dispositif aurait été fermé.
La Grande-Bretagne a dénoncé la politisation faite par Moscou et Pékin de l’aide humanitaire en Syrie.

Pour Salam Kawakibi, politologue et directeur du Centre arabe de recherches et d’études politiques, en procédant ainsi, « il va y avoir une aide humanitaire limitée, très limitée. Il va y avoir aussi des pressions, […] des menaces armées contre les convois humanitaires…

La situation va être encore plus catastrophique dans les prochains mois. […] Déjà à l’intérieur des zones contrôlées par le régime, l’aide humanitaire ne parvient pas. Comment va-t-elle parvenir à d’autres régions en guerre avec le régime ? Même s’ils prétendent pouvoir envoyer des choses vers l’Est, le Nord-Est, ce qui n’est pas du tout prouvé, il n’arrivera que des miettes. »

par: Arab Observer

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