Le président tunisien appelle le parquet à faire appliquer la loi dans les cas graves

Le président tunisien a assuré, lors de sa rencontre avec la ministre de la Justice Leila Jaffel, que la justice doit être indépendante et efficiente, appelant à la nécessité d’appliquer la loi à tous, sur le même pied d’égalité.

« Le décret et la composition du Conseil supérieur de la magistrature ont été modifiés pour préserver la justice et son indépendance. Malheureusement, ce que nous observons aujourd’hui, par un certain nombre de juges, est « une exécution » de la justice », indique le président de la République.

La situation ne peut se poursuivre ainsi… Il y a des personnes qui ont tenté d’opérer un coup d’Etat, elles n’ont pas été arrêtées, et nous ne l’avons même pas demandé. Cependant, le ministère public a joué son rôle, mais après, on leur dit : vous pouvez vous en aller et revenez nous voir un de ces jours.

Très remonté, le président de la République poursuit son discours avec la ministre de la Justice en dialecte tunisien : « Je ne sais pas si vous avez déjà vu, dans n’importe quel pays, une affaire en justice reportée, sans que la date du report ne soit précisée.

Le ministère public aurait dû jouer son rôle… Il y en a un qui réunit un Parlement à l’étranger, et l’autre qui a déjà déterminé la composition d’un gouvernement de Salut national ! Où allons-nous ? Où est le ministère public ? Est-ce que c’est ça une justice ? », s’exclame le chef de l’Etat en colère.

Et d’ajouter : « Outre la situation économique et les caisses de l’Etat qu’ils ont vidées, les poursuites engagées à leur encontre durent des dizaines d’années sans suite. Quelle valeur auront des verdicts vingt ans après ? Après avoir perdu des frais de justice, des timbres … Le droit est clair et les manœuvres sont tout aussi claires, il faut bien mettre un terme à tout cela et l’Etat n’est pas un jouet ».

La ministre de la justice a adressé sa requête au ministère public près la cour d’appel de Tunis, conformément au chapitre 23 du code de procédure pénale, sur fond de séance publique de la Chambre des représentants et de rébellion contre les lois de l’État.

Le président tunisien a par la suite annoncé la dissolution du Parlement après avoir suspendu ses travaux depuis le 25 juillet dernier, conformément aux dispositions du chapitre 72 de la Constitution tunisienne “afin de préserver l’État et ses institutions et de préserver le peuple tunisien”.

par: Arab Observer 

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