Le président tunisien menace de faire face à la déviation de la légitimité

Le président tunisien Kais Saied a menacé que l’armée de son pays soit prête à affronter quiconque tente d’empiéter sur l’État et de dévier de sa légitimité, que ce soit de son pays ou de l’étranger.

Le président tunisien a assuré, dans le communiqué, que « Personne n’est au-dessus de la loi concernant le dossier d’assassinat » et qu’il tient à appliquer la loi à tous, en ajoutant que l’Etat met à disposition tous ses capacités pour dévoiler la vérité sur l’assassinat des opposants Mohamed Brahmi et Chokri Belaïd en 2013

Vendredi soir, le bureau de l’ARP a fixé la date du 30 juillet 2020 pour organiser la séance plénière consacrée à l’examen de la motion de retrait de confiance du président du parlement Rached Ghannouchi.

La tentative d’évincer Ghannouchi de la présidence du Parlement est menée par Abir Moussi, chef du Parti destourien libre, qui accuse Ghannouchi de “terrorisme” et “que son parti reçoive des fonds de l’étranger”.

Moussi considère également que la création du parti a été entachée de plusieurs violations, exigeant le retrait de sa légitimité et la responsabilité des responsables qui lui ont accordé l’autorisation d’entrer dans la vie politique.

Le Premier ministre tunisien, Elyes Fakhfakh, a limogé ce vendredi 24 juillet Noureddine Erray, son chef de la diplomatie.
«Après des consultations avec le Président tunisien Kaïs Saïed, le Premier ministre a décidé de démettre de ses fonctions le ministre des Affaires étrangères Noureddine Erray», détaille le document. Les raisons de ce licenciement ne sont pas précisées.

Le Premier ministre a lui-même remis sa démission au Président le 15 juillet. Il a ensuite procédé à un remaniement ministériel en limogeant les ministres qui représentaient le parti adverse Ennahda.
Après l’annonce de la démission de Fakhfakh, le Président a entamé dans les jours qui ont suivi des consultations quant à l’identité de son successeur.

Le 13 juillet, le mouvement de la Fraternité Ennahdha, a crié au conflit d’intérêts, pointant du doigt le fait que le Premier ministre possède des parts dans plusieurs entreprises. L’une d’entre elles, dans le domaine de l’environnement, a remporté deux appels d’offres du gouvernement.

par: Arab Observer

 

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