Les factions palestiniennes appellent à la formation d’un gouvernement d’union

Les factions palestiniennes ont appelé, jeudi, à une solution nationale basée sur la formation d’un “gouvernement d’unité” issu d’un consensus global, tout en rejetant toutes les solutions pour ce qui est désigné comme “l’avenir de la Bande de Gaza” après la fin de la guerre lancée par Israël contre l’enclave palestinienne il y a environ 3 mois.

C’est ce qui ressort d’une réunion tenue par cinq factions palestiniennes dans la capitale libanaise, Beyrouth, au cours de laquelle elles ont souligné “la nécessité de mettre fin à l’agression israélienne contre la Bande de Gaza, avant de conclure tout accord d’échange de prisonniers”, selon un communiqué publié par le mouvement Hamas.

Le communiqué précise que les participants “ont appelé au rejet de toutes les solutions et de tous les scénarios concernant ce qui est désigné comme “l’avenir de la Bande de Gaza”, et à une solution nationale palestinienne basée sur la formation d’un gouvernement d’unité nationale issu d’un consensus national palestinien”.

“Les factions ont convenu de la nécessité de faire face aux conséquences de la guerre sur notre peuple avec une stratégie de lutte unifiée qui réaffirme le statut de notre cause en tant que cause de libération nationale”, est-il ajouté.

Les cinq factions participant à la réunion sont les mouvements Hamas et Jihad islamique, le Front populaire de libération de la Palestine, le Front démocratique de libération de la Palestine et le Front populaire de libération de la Palestine (commandement général).

Dans ce contexte, les factions ont convenu de “présenter plusieurs propositions à la nation, la première étant d’appeler à une réunion nationale inclusive et contraignante incluant toutes les parties sans exception, afin de mettre en œuvre ce qui a été convenu lors des dialogues nationaux précédents et de faire face aux conséquences de la guerre”, peut-on lire dans le communiqué.

Les participants ont également convenu “de développer et de renforcer le système politique palestinien sur des bases démocratiques et ce, par le biais d’élections générales auxquelles tout le monde participe, et conformément à un système de représentation proportionnelle”.

Le territoire relevant de l’Autorité palestinienne (la Cisjordanie et la Bande de Gaza) est en proie à des divisions politiques depuis juin 2007, en raison de vifs différends auxquels les médiations régionales et internationales n’ont pas réussi à mettre fin entre les mouvements du Fatah et du Hamas, ce dernier étant sorti victorieux des élections législatives de 2006.

Depuis lors, le mouvement Hamas contrôle la Bande de Gaza et le mouvement Fatah la Cisjordanie.

S’agissant de la guerre contre Gaza, le communiqué indique que la réunion a abordé “des tâches directes et immédiates, à commencer par l’arrêt immédiat de la guerre de génocide, de la politique de la terre brûlée et du nettoyage ethnique dans la Bande de Gaza“.

Et le texte de poursuivre : “Les participants ont également insisté sur la nécessité de briser le siège imposé à Gaza et de commencer à acheminer des secours, de l’aide médicale et du carburant, de fournir à notre peuple toutes les nécessités vitales et de transporter les blessés graves à l’étranger pour qu’ils y soient soignés”.

Selon le communiqué, les participants ont discuté de l’importance de “l’engagement arabe, islamique et international en faveur de la reconstruction de la Bande de Gaza, de la nécessité de lancer une initiative internationale pour la reconstruction et de fournir en premier lieu et de manière urgente des maisons préfabriquées”.

Dans ce contexte, les factions réunies ont renouvelé leur position sur la nécessité d’un “cessez-le-feu permanent et du retrait des forces d’occupation de la Bande de Gaza, comme condition préalable à l’échange de prisonniers et sur la base du principe “l’ensemble (des prisonniers Palestiniens) pour l’ensemble (des prisonniers Israéliens)”, comme l’indique le communiqué.

Ces derniers jours, les médias israéliens et arabes, officiels et privés, ont fait état de négociations entre Israël et le Hamas, dans le cadre d’une médiation égyptienne et qatarie, en vue d’un accord d’échange de prisonniers entre les deux parties.

Cependant, ni le Hamas, ni l’Égypte, ni le Qatar n’ont fait de déclaration officielle ou pris position sur ces négociations ou sur les propositions présentées aux factions et à Israël.

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