Liban: Al-Sissi appelle à accélérer la formation d’un gouvernement indépendant

L’Égypte est favorable à la formation d’un nouveau gouvernement libanais dans les plus brefs délais. Elle espère que la prochaine équipe sera indépendante et répondra aux aspirations du peuple libanais ainsi qu’aux attentes de la communauté internationale. En d’autres termes, Le Caire apporte son soutien aux efforts du Premier ministre désigné, Saad Hariri, qui cherche à former un cabinet conformément à l’initiative française en faveur du Liban.

Al-Sissi d’exhorter les chefs de file politiques à accélérer le processus de formation d’un « gouvernement indépendant et capable d’affronter les défis actuels en protégeant les composantes de la population libanaise et son unité ». Citant le porte-parole de la présidence égyptienne, Bassam Radi, le texte fait savoir que le chef d’État égyptien a « réitéré la position constante du Caire en faveur d’un renforcement de la coopération avec le Liban, et a souhaité un franc succès à Saad Hariri pour la formation du gouvernement, de sorte que les attentes du peuple libanais soient satisfaites sur le plan de la stabilité et la sécurité ».

C’est ce qui ressort du communiqué publié par la présidence égyptienne au sujet de l’entretien qu’a eu le président Abdel Fattah al-Sissi avec M. Hariri, hier au Caire. Un entretien en présence du ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, et de Abbas Kamel, directeur des SR égyptiens. Selon le communiqué, Abdel Fattah al-Sissi a fait état de l’attachement de l’Égypte « à la préservation des capacités de l’État libanais et à la sortie du Liban de la situation dans laquelle il se trouve actuellement, et ce, à travers tous les dirigeants libanais qui doivent faire prévaloir l’intérêt national ».

De son côté, M. Hariri a « fait part de sa reconnaissance envers l’Égypte pour les efforts qu’elle déploie sur tous les plans au Liban, notamment en ce qui concerne les aides après l’explosion au port de Beyrouth (…) », indique encore le communiqué égyptien.

Ce déplacement de M. Hariri au Caire s’inscrit sans doute dans la continuité de la tournée qu’il avait entamée il y a quelques semaines. Il s’était alors rendu aux Émirats arabes unis, mais aussi en Turquie, deux puissances régionales sunnites, même si certaines informations indiquaient que ce sont des questions de business qui auraient mené M. Hariri à Ankara où il avait rencontré le président turc, Recep Tayyip Erdogan.

« Nous suivons de près les développements au Liban, ainsi que l’initiative française », assure à L’Orient-Le Jour une source diplomatique égyptienne. Elle fait état de « coordination entre MM. Sissi et Macron à ce sujet ». Pour ce qui est du séjour de Saad Hariri au Caire, la même source se contente de souligner que l’Égypte « veut qu’un nouveau gouvernement qui répondrait aux aspirations des Libanais voie le jour le plus rapidement possible ».

« Nous n’intervenons aucunement dans les affaires libanaises. Mais ce qui nous importe, c’est de maintenir le pays loin des scénarios de chaos », explique un diplomate égyptien contacté par L’OLJ. Mais à la faveur du soutien égyptien à l’initiative Macron, le diplomate déclare : « Nous appuyons la position de M. Hariri axée sur la mise en place d’un gouvernement restreint de 18 ministres spécialistes et indépendants capables de lancer les réformes attendues, loin des questions de blocage. » Une pique adressée au duo Baabda-CPL, accusé de vouloir détenir le tiers de blocage au sein du futur cabinet.

par: Arab Observer

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