Libye refuse l’extension du présence turque dans le pays

Des responsables libyens ont déclaré mercredi que le régime turc ne voulait pas la paix en Libye et n’autoriserait pas le rapprochement des partis politiques, ni aucun règlement politique contraire à ses intérêts, notant qu’Ankara a déjà commencé à renforcer sa présence militaire grâce aux voyages intensifs qu’il mène dans l’ouest de la Libye pour transporter des soldats et du matériel.

Cela est venu en réponse à l’approbation par le parlement turc du mémorandum présenté par le président du régime, Recep Tayyip Erdogan, qui prévoit une prolongation du déploiement du personnel militaire en Libye pour dix-huit mois, et le justifie par la possibilité d’une poursuite du conflit entre le gouvernement d’Al-Sarraj et l’armée nationale libyenne.

«Cela repousse une éventuelle solution de la crise libyenne de dix-huit mois, car il y aura une présence turque tout ce temps. Or la crise libyenne est alimentée par les ingérences étrangères, qu’elles soient, politiques, économiques, ou militaires».

Lors des dernières discussions entre factions libyennes mi-novembre à Tunis, les participants s’étaient pourtant mis d’accord sur le fait d’expulser toutes les forces étrangères du sol national sous trois mois. Y compris les troupes turques! «Un accord tué dans l’œuf» par le vote des élus turcs et la volonté de maintenir cette présence du gouvernement de Fayez el-Sarraj, qui contrôle l’ouest du pays, analyse Riadh Sidaoui.

Malgré la guerre civile qui s’abat sur le pays depuis près d’une décennie, la Libye attire bien des convoitises. Avec des réserves pétrolières aux alentours de 48 milliards de barils, le pays dispose des plus grandes nappes d’Afrique, Il se classe même parmi les dix plus grandes réserves du monde. Cela explique en grande partie le désir d’ Erdogan de prolonger la présence de ses troupes.

Les parlementaires libyens estiment qu’Ankara, avide des richesses de la Libye, met avec cette étape l’avenir de la scène libyenne devant une option, qui est le retour des troubles et des conflits militaires afin que les interlocuteurs ne parviennent à aucune solution ou consensus.

par: Arab Observer

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